Le collège Katia-Krafft sort de terre

Les travaux ont débuté il y a deux mois. L’ouverture du collège est prévue pour la rentrée 2025.

Le rendez-vous était initialement prévu début mai ; il avait été repoussé à cause des conditions météorologiques. Ce vendredi 28 juin, le soleil était bien de la partie pour la pose du premier mur du collège Katia Krafft, situé à Vénissieux, en limite de Saint-Fons. Alors que les premiers bâtiments sortent déjà de terre, Michèle Picard, maire de Vénissieux, Christian Duchêne, maire de Saint-Fons et Véronique Moreira, vice-présidente de la Métropole, ont symboliquement lancé le début des travaux.

Cette nouvelle structure de 7000 m² devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2025 et accueillera près de 730 élèves vénissians et saint-foniards. « L’établissement va permettre d’améliorer l’attractivité de ce secteur et de faire face à l’augmentation des effectifs scolaires et à l’augmentation démographique », a rappelé Michèle Picard.

Dans les deux communes, les collèges sont actuellement surchargés avec des taux d’occupation atteignant près de 110 %. « Les bonnes conditions d’apprentissage, mais également d’enseignement pour les professeurs, doivent être réunies dans les quartiers populaires comme dans les autres. C’est l’application du droit commun, tout simplement, a souligné le maire de Vénissieux. Il s’agit  de lutter contre un  accès inégal aux connaissances et à l’éducation, le décrochage scolaire, le déterminisme social, encore trop présent en France. »

82 % des matériaux sont biosourcés

Ce chantier colossal de presque 38 millions d’euros prend place sur l’avenue de la République et va métamorphoser le quartier d’ici quelques mois, notamment avec l’arrivée du T10. « Ce n’est pas un collège a minima qui va sortir de terre, mais un collège ambitieux, fort de 32 salles de classe, d’un pôle de restauration scolaire, d’un pôle de vie scolaire, d’une salle polyvalente et d’activités sportives. »

Le futur collège Katia Krafft promet d’être exemplaire d’un point de vue environnemental grâce à un cahier des charges rigoureux imposé par la Métropole de Lyon. Au total, 82 % des matériaux utilisés sont biosourcés. 2 900 m³ de bois et 566 m³ de paille sont nécessaires pour la construction de l’établissement. Le bilan carbone de construction et d’énergie prévoit d’être 25 % inférieur aux seuils réglementaires. La récupération des eaux de pluie sera utilisée pour les sanitaires du collège et un bassin de rétention permettra une infiltration directe des eaux de pluie des bâtiments. « Je voulais également insister sur la qualité de la cantine, a ajouté Véronique Moreira. C’est une régie exemplaire. Elle produira sur place des repas bio, locaux, de saison et à coûts maîtrisés. »

Des membres du Conseil municipal d’enfants de Vénissieux étaient présents pour présenter quelques dessins : « Nous avons travaillé sur l’image du collège idéal. Par exemple, nous souhaitons un collège où l’on travaille beaucoup, sérieusement et avec un peu plus de vacances. Nous voulons de bons amis, honnêtes, gentils et drôles, et plus de sorties. Un collège sans harcèlement et une équipe pédagogique agréable. » Tous ces vœux ont ensuite été scellés dans une capsule temporelle, puis dans un des murs du collège pour que les futures générations d’écoliers les découvrent d’ici quelques années.