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Mobilisation contre le harcèlement scolaire

Des écoles du territoire, les maisons de l’enfance et les élèves du Conseil municipal d’enfants ont réalisé différentes initiatives pour sensibiliser au harcèlement scolaire.

Les élus du CME, accompagnés par Muriel Coadou, ont choisi d’illustrer le harcèlement scolaire avec une pièce de théâtre

C’est un projet fédérateur qui a été proposé à des élèves de Vénissieux, entre 9 et 12 ans. Depuis plusieurs mois, des écoles de la commune, en lien avec les maisons de l’enfance et les élèves du Conseil municipal d’enfants (CME), ont travaillé sur différentes approches pour informer et mobiliser leurs camarades contre le harcèlement scolaire. « C’est un sujet d’actualité qui a une résonance très forte, estime Florent Louis-Chevrau, responsable du CME. Il nous semble important de sensibiliser les jeunes à cette question. Ce projet a rassemblé tous les enfants du secteur. Dans les classes, ils ont échangé, tout comme aux maisons de l’enfance et au CME. »

Une exposition a été proposée pendant plusieurs semaines au sein du Théâtre de Vénissieux. De nombreuses œuvres ont été exposées, toutes réalisées par les jeunes, accompagnés par les animateurs des maisons de l’enfance. Le public a pu découvrir des romans-photos et des affiches qui sensibilisent au harcèlement. « Il y a eu différentes phases, explique Sarra Khemissi, de la maison de l’enfance Anatole-France. Nous avons eu une partie de réflexion où nous avons demandé aux jeunes ce que le harcèlement pouvait leur évoquer. On a échangé autour des sentiments, des émotions. Il y a eu des débats très constructifs. »

La seconde partie du projet a été consacrée à la phase créative. Les enfants ont alors choisi ou inventé des slogans qu’ils souhaitaient mettre en image. « Ils ont réfléchi à la scénographie : comment la photo doit être, quelle situation montrer, les couleurs choisies, détaille Sarra Khemissi. C’était très intéressant pour eux, ils ont laissé libre cours à leur imagination. » Ils ont ensuite travaillé avec un photographe pour réaliser leurs clichés, s’improvisant modèles, metteurs en scène et accessoiristes.  « Ils ont vraiment été maîtres du projet du début à la fin. »

Une pièce de théâtre « marquante et réaliste »

Du côté du CME, après trois mois de travail, les jeunes élus ont présenté, jeudi 6 juin, une pièce de théâtre devant plus de 300 personnes. Cette pièce a été inspirée du livre Revanche de Marjorie Fabre. « Je l’ai adaptée aux enfants car elle est beaucoup plus longue normalement, précise Muriel Coadou, metteuse en scène et membre du Collectif 7. Je ne pouvais pas prendre un seul exemple de harcèlement, il me semblait important de montrer les différents scénarios auxquels les élèves peuvent être confrontés. » Le public devient ainsi témoin d’un enfant qu’on refuse de faire jouer au ballon, d’un autre qui est le seul à ne pas être invité à un anniversaire, ou d’un jeune qui se fait racketter. « Nous avons choisi de faire une pièce de théâtre car c’est marquant et réaliste, explique Kamelya, élue du CME et jeune comédienne. C’était une expérience incroyable et je suis fière de ce qu’on a accompli. »

Un temps d’échange a ensuite été proposé à la fin de la prestation, avec la participation de la petite troupe d’acteurs et de Bernard Mars, ancien commandant de la brigade de prévention de la délinquance juvénile à la gendarmerie du Rhône. L’occasion de rappeler l’importance de se confier lorsqu’on est victime de harcèlement scolaire. « Le plus dur, c’est d’en parler, affirme Bernard Mars. Vous pouvez commencer par vous confier à vos copains ou copines ou bien à vos proches, et ensuite en parler à des adultes et à la direction de l’école. »

Les jeunes élus du CME ont aussi tenu à évoquer les conséquences sur les victimes : « Le harcèlement, ça blesse, ça laisse une marque, témoigne Kamelya. C’est comme quand on déchire une feuille en papier. On peut lui dire pardon, essayer de la reconstruire mais on ne va jamais la réparer, elle restera déchirée. »


Que faire en cas de harcèlement ?

Vous êtes témoin ou victime de harcèlement scolaire ou de cyberharcèlement ? Vous pouvez contacter le 3018, une plateforme d’écoute et d’accompagnement assurée par des psychologues, des juristes et des spécialistes des outils numériques. L’appel est gratuit, anonyme et confidentiel, et vous pouvez les joindre 7 jours sur 7, de 9 heures à 23 heures. Vous pouvez également entrer en contact avec cette plateforme via Messenger, sur le site 3018.fr ou sur l’application 3018 (appel et tchat).

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