Sitôt entré à Par’Ici, nouveau tiers-lieu situé en face d’Ikea, vous êtes accueilli par des sourires. Ceux de Théo Bardyn et de sa stagiaire Maysan.
Ouvert mi-janvier, l’endroit veut « favoriser la mixité sociale et créer du lien ». Théo explique que l’idée a été amorcée par l’aménageur du quartier et encouragée par la municipalité. « Le but était de créer un lieu de convivialité, d’autant plus que le quartier compte quelque 2000 habitants et autant de salariés. Jusque-là, c’était un champ de blé et il n’existe encore aucun passé dans cette partie de la ville. Tout est neuf. Ce serait idéal de créer une histoire commune. »
Financé pendant deux ans par l’aménageur, Par’Ici devait trouver un modèle économique qui pérennise le site. Récipro-Cité, qui « développe le vivre-ensemble sous toutes ses formes » — ainsi que l’annonce le site Internet de cette structure labellisée ESUS (Entreprise solidaire d’utilité sociale) à lucrativité limitée — a été intéressée. « Nous n’avons ici aucune vocation à faire des bénéfices, confirme Théo, le seul salarié sur place. À part les fermetures de l’été, trois semaines en août, et de Noël, deux semaines en décembre, nous avons 35 heures d’ouverture dans la semaine, du mardi au vendredi et un samedi sur deux. »
L’idée est bien sûr de proposer des animations, telle la fête de la musique, mais aussi que les usagers puissent être porteurs de projets.
La fête de la musique
« Nous avons été contactés par un habitant du quartier, poursuit Théo. Il est DJ et a créé son collectif. Une deuxième personne a été mise en relation et tous deux vont venir jouer le 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique. Entre 19 et 23 heures, nous aurons donc Nuée, avec de la musique atmosphérique, puis Édouard et son DJ set Faille Techno, qui fera danser. »
Avec une grande salle de 100 m2 et deux pièces de 13 m2 chacune, Par’Ici laisse de multiples choix à ceux qui le désirent. C’est ainsi qu’on pourra y croiser des cours de fit boxing, de la sophrologie, des consultations de psychologie et naturopathie, de la danse hip-hop (à partir de septembre), des programmations parents-enfants, de la couture…
« Nous proposons également des paniers de produits locaux Croc’éthic, des cookies d’Anaïs Cookies, des bocaux de la Fabuleuse cantine, etc. Les gens de la SPV, la société protectrice des végétaux, remettent les plantes en forme et nous les revendons dans ce lieu. L’adhésion permet des tarifs préférentiels, on peut également privatiser une de nos salles pour un repas de famille, un anniversaire ou, comme nous avons eu dernièrement, le vernissage d’une entreprise de bijoux. Nous prêtons aussi livres et DVD et travaillons avec Recyclivre, qui nous propose des packs de livres que nous revendons. »
Les clefs de Par’Ici sont même disponibles pour des activités lorsque Théo n’est pas là, dans « la mesure du raisonnable » bien sûr. Et les projets ne manquent pas, notamment avec l’association L’Orfèvrerie musicale et l’école de musique Jean-Wiener. « Le 26 juin, nous aurons une journée autour de l’économie circulaire avec des ventes de livres d’occasion, les plantes de SPV, une friperie et des ateliers de DIY (Do It Yourself) : comment fabriquer son savon, son démaquillant… »
Par’Ici : 54, rue Simone-Veil.
