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Européennes : les réactions locales

Les premières réactions locales au scrutin des Européennes et à la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale.

Michèle Picard, maire de Vénissieux – PCF

« La cote d’alerte est dépassée »

Pour Emmanuel Macron, le constat d’échec est double. Le Président de la République voit sa candidate, Valérie Hayer, recueillir deux fois moins de voix que la liste menée par Jordan Bardella. La sanction est telle qu’il a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale.
Au soir de ce scrutin, la gauche dans son ensemble doit s’interroger, car c’est l’extrême droite avec ses idées réactionnaires, populistes et xénophobes qui capte une nouvelle fois la colère du peuple français. Toutes les forces de gauche doivent ouvrir le chantier de la reconstruction et se mobiliser très vite en renouant le dialogue avec les classes populaires, les travailleurs et tous les exclus du libéralisme. Nous faisons face à un enracinement solide du parti de Marine Le Pen, il ne s’agit pas simplement d’un vote de contestation. Partout en Europe, l’extrême droite gagne du terrain. La cote d’alerte est dépassée.
Les résultats à Vénissieux montrent que notre ville reste bien ancrée à gauche et qu’elle a su résister à la très forte montée du rassemblement national.

 

Idir Boumertit, député de la 14e circonscription – La France insoumise

« Nous aussi, sommes en capacité de gouverner »

Je constate d’abord avec satisfaction l’augmentation de la participation dans les quartiers populaires, la jeunesse notamment s’est mobilisée. Je me félicite évidemment du score réalisé par Manon Aubry dans la 14e circonscription, un score qui vient confirmer l’ancrage de LFI dans les quartiers populaires. À Vénissieux et dans les autres villes de la circonscription, la gauche reste forte, c’est indiscutable.
Emmanuel Macron a pris acte de son impopularité par la dissolution de l’Assemblée nationale, il prend de ce fait le risque de donner les clés du pays au RN, je trouve cela extrêmement dangereux. Il aurait pu prendre acte de son impopularité plus tôt en entendant les Français, en revenant sur toutes les lois de régression sociale qu’il a prises, en particulier la réforme des retraites.
Pour les prochaines échéances législatives, j’appelle les électrices et les électeurs de gauche à se mobiliser, parce que nous aussi sommes en capacité de gouverner.
Concernant mon éventuelle candidature, il est trop tôt pour répondre. Si je dois être candidat à la réélection, ce sont mes instances qui le valideront.

 

Lotfi Ben Khelifa, Ensemble pour Vénissieux, Groupe de gauche progressiste, socialiste et écologiste

« Pas d’autre issue que l’union de la gauche »

Après le score réalisé par l’extrême droite et la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, il n’y a pas d’autre issue que l’union de la gauche pour empêcher le Rassemblement national d’arriver au pouvoir. Il faut revenir à la raison, toutes les forces progressistes doivent s’unir dans un front républicain contre l’extrême droite, mais aussi contre la macronie car il ne faut pas oublier que si nous en sommes là aujourd’hui c’est à cause de la politique menée par Emmanuel Macron.
Localement, je me félicite que la gauche progresse dans la 14e circonscription. Il est satisfaisant également de constater que la participation est en hausse, on assiste à un réveil des quartiers populaires, et c’est une bonne nouvelle.

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