Après avoir organisé un pique-nique revendicatif il y a quelques semaines pour lutter contre la réforme du « Choc des savoirs », des membres du collège Elsa-Triolet ont de nouveau innové dans leurs techniques de mobilisation. Jeudi 23 mai, une kermesse revendicative a été proposée en face du collège, dans le parc des Minguettes.
L’objectif pour le corps éducatif était d’obtenir l’ouverture d’un troisième poste de CPE au collège. Des élèves et des parents ont répondu présent et ils ont été nombreux à participer aux jeux bien connus des kermesses, mais renommés pour l’occasion. La pêche aux canards est ainsi devenue « La pêche au CPE », tandis que le passe-trappe se transformait en « Déshabiller Paul pour habiller Jacques ».
« Nous avons proposé ce format pour changer et pour interpeller les familles, explique Pascal Favriou, enseignant et syndicaliste de la CGT Éduc’action. On a aussi voulu faire une piqûre de rappel au rectorat qui dit être attentif à notre situation, mais dont nous n’avons pas de nouvelle. »
Dans un communiqué commun, les syndicats CGT Éduc’action et Sud Éducation détaillent la situation de l’établissement : « Depuis le début de l’année scolaire, plusieurs collègues ont été blessés par des élèves (une enseignante a été touchée à la tête par un jet de pierre, un AED a été violemment bousculé et jeté au sol…). Le climat scolaire se dégrade, en témoignent les exclusions de cours jamais aussi nombreuses et les conseils de discipline. »
Les syndicats rappellent également que le collège accueille 150 élèves de plus qu’il y a dix ans et qu’il a l’indice de position sociale le plus faible de l’académie. Pourtant, le nombre d’heures des CPE n’a cessé de baisser : « Après la suppression d’un renfort CPE à mi-temps qui nous était alloué pendant plus d’une dizaine d’années, ce poste a été transformé en un tiers-temps avec un étudiant en formation en 2021, puis supprimé complètement. Depuis la rentrée 2022, nous n’avons plus que deux CPE. »
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