Tête d’affiche ou pas ? Tous les ans, l’équipe des Fêtes escales se pose la question, question qui ne dépend pas, bien sûr, du seul désir mais aussi des contraintes financières. Ce que rappelait Bayrem Braiki, élu à la culture, lors de la présentation du festival, le 2 mai dernier.
« Une tête d’affiche attire du monde, ce qui va profiter aux artistes émergents. Se pose alors la question du budget, avec la hausse des cachets. D’autre part, la direction municipale des affaires culturelles accompagne depuis de nombreuses années la pratique amateur. Pour cela, la programmation des Fêtes escales se base aussi sur l’émergence des talents et leur accompagnement, afin de leur apporter davantage de visibilité. » Ce que l’adjoint dénomme « le rôle militant » de la manifestation d’autant, insiste-t-il, que « la diversité culturelle fait partie de l’ADN de la ville ».
Tout commencera donc, le 12 juillet à 19h30, par une soirée « musiques urbaines ». Déjà programmée en 2020, la prestation de Cyrious avait été annulée à cause du Covid. C’est donc au jeune rappeur lyonnais que revient l’honneur d’ouvrir les festivités. Ce dont il s’est réjoui ce jour-là. « J’ai sorti mon premier album, Briller, fin octobre 2023 et je vais le défendre cet été. » Il sera suivi par Da Break eux aussi déjà programmés (l’an dernier) et eux aussi malheureusement annulés, cette fois pour cause de mauvais temps. « Nous allons présenter un panel de nos trois albums, précisait la chanteuse Jennifer Hawa Zonou, inspirés de la musique écoutée quand nous étions ados : le hip-hop des années quatre-vingt-dix, de l’afro-américain mais pas que. Nous serons là avec notre énergie et notre groove. »
La tête d’affiche de la soirée sera le rappeur Georgio qui, rappelle Nicolas Gonthier, programmateur du festival, vient de sortir « la deuxième partie de son nouvel album, Années sauvages ».
Il poursuit avec la soirée du 13 juillet, consacrée aux musiques du monde. « Dès 18h30, le groupe franco-colombien Pixvae présentera sa fusion de rock, de jazz et de currulao, style traditionnel colombien. Ce sera très festif, comme le seront les Mamans du Congo, projet hybride et original porté par le label lyonnais Jarring Effects. Entièrement féminin, le groupe chante la place quotidienne de la femme au Congo. »
Pas besoin de présenter le combo suivant, l’Orchestre national de Barbès, déjà venu aux Fêtes escales il y a 13 ans. La soirée s’achèvera sur le traditionnel feu d’artifice.
Pour le 14 juillet, Nicolas Gonthier annonce une journée « conviviale et familiale, sans grande scène mais avec une plus petite ». À 11h30, Reno Bistan présentera son spectacle réservé au jeune public. « Au cours d’ateliers menés dans les écoles, expliquait ce dernier, j’ai écrit des chansons avec les gamins. Je me suis inspiré de ce qu’ils racontaient pour composer une petite collection de chansons. Le concert reste énergique, c’est de la musique actuelle pour enfants, avec des thématiques variées : les pères qui se prennent pour des ados, les parents accrochés à leurs téléphones, etc. »
Musique, jeux, dictée et danse
Au cours du pique-nique qui suivra, outre les jeux de bois pour petits et grands, plusieurs animations seront proposées. D’abord, à 14h30, le concert de l’Archéophone de l’arbre Canapas se fera avec la complicité de l’école de musique Jean-Wiener.
Directeur de l’établissement, Martin Bouveresse précise que cette fanfare reprend les grandes musiques connues, d’Aretha Franklin à Michael Jackson. « Elle garde les vraies voix mais remplace la musique par sa propre interprétation. Un danseur professionnel, Xavier Gresse, l’accompagne. En amont, le 26 juin à 17 heures, se tiendra un temps de travail ouvert à tous, pour former des danseurs complices. Lesquels entraîneront, le 14 juillet, le reste de la foule. »
À 16 heures, Thierry Renard et son Espace Pandora seront fidèles au poste pour la très suivie dictée républicaine. Avant de laisser la place, à 17 heures, au brass band électro Melotronic.
Créateur du groupe avec Matthieu Notargiacomo, Xavier Savin apporte des renseignements sur cette formation de neuf musiciens, « six cuivres et trois percussions ». « Je viens de la musique électro tandis que Matthieu a travaillé avec des fanfares. Nous proposons un spectacle On the Run, sans s’arrêter du début à la fin. Avec des instruments acoustiques, nous allons reproduire en direct la grammaire électronique avec ses effets. C’est un défi constant d’être aussi rigoureux que les machines. »
Enfin, à 18 heures, le festival s’achèvera sur l’apéritif offert par l’équipe municipale.
Rappelons l’appel à candidature, lancé par la municipalité à l’occasion des Fêtes escales. Douze personnes de 18 à 25 ans sont recherchées pour les chantiers jeunes, avec des missions très variées adaptées aux envies et aux disponibilités. Le formulaire d’inscription est à envoyer avant le 15 mai :
https://forms.gle/kyBmiZmBVJjmTiF5A
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