Culture

Jour du livre : promenades en poésie

Samedi prochain, du marché des Minguettes à la médiathèque Lucie-Aubrac, se tiendra la dixième édition du Jour du livre.

Sur le parvis de la médiathèque, les stands des éditeurs attirent toujours les amateurs de lecture (ici en 2022)

À peine le Magnifique Printemps achevé que déjà l’Espace Pandora se remet en selle pour une nouvelle manifestation : le prochain Jour du livre, qui se tiendra le 4 mai, entre 10 et 18 heures. Cet événement gratuit débutera le matin à la fois sur le marché des Minguettes, avec un atelier d’écriture express mené par le poète Mohammed El Amraoui, et à la médiathèque Lucie-Aubrac avec des ateliers de calligraphie (dès 10 heures) et de création de couverture de carnet (à 10h30). Ce sera également l’occasion de faire de belles affaires et d’acquérir à petit prix des livres qui ne sortent plus des réserves. On nous en promet pour tous les goûts : romans, BD, livres d’art, documentaires, CD, partitions, etc.

L’après-midi sera ponctué de nombreuses animations, à commencer par une ouverture en fanfare — puisque menée par celle de l’école de musique Jean-Wiener — et un atelier d’écriture (à 14 heures). Ils seront suivis, à 14h30, d’un BD concert de Sorcier Unit — formation de Stéphane Lambert, enseignant à la même école de musique — autour de la bande dessinée de Mœbius, 40 days dans le désert B.

À 15h30, une table ronde réunira plusieurs auteurs. Arnaud Savoye, que les Vénissians connaissent bien puisqu’il fut en résidence littéraire dans la commune en 2021 — année où il publie Couple à La Rumeur libre —, sera là. On retrouvera également Paola Pigani, Aurora Velez et Marie Fabre. À propos de cette dernière, Thierry Renard, directeur de l’Espace Pandora, précise qu’elle est la fille de l’autrice Sylvie Fabre G., qu’elle est « traductrice de l’italien et spécialiste d’Italo Calvino ». Et qu’elle écrit de la poésie. Paola Pigani a publié de nombreux titres chez Liana Levi, Bruno Doucey ou Le Castor astral mais également à La Rumeur libre, dans la collection que dirige l’Espace Pandora. Elle aussi présente dans le catalogue de La Rumeur libre, avec Intramuros suivi de Deux rives, Aurora Velez est écrivain et journaliste.

Enfin, à 16h45, se tiendra une scène ouverte. Ajoutons qu’outre les stands d’éditeurs indépendants, on pourra participer toute la journée à des ateliers de fabrique de papier et offrir des dons à la grande collecte de souvenirs pour la future Maison des mémoires.

Jour du livre, le 4 mai de 10 à 18 heures, sur le marché des Minguettes (le matin) et à la médiathèque Lucie-Aubrac (toute la journée).

Dernières parutions

À La Rumeur libre, l’Espace Pandora dirige une collection poétique baptisée Noces, d’après le roman d’Albert Camus. Trois ouvrages viennent d’y être publiés, que l’on pourra s’offrir lors du Jour du livre.

Dans Une claque d’eau salée, Élisabeth Granjon, également appréciée pour son travail de comédienne avec la compagnie Traction avant, écrit qu’elle « se fond dans l’insaisissable » et que « la destination à atteindre se perd dans les replis de l’outremer ». Grâce aux métaphores marines et à une traversée, Élisabeth atteint une autre dimension : « Sans nous arrêter, sans nous retourner, nous traçons une route qui nous éloigne autant qu’elle nous rapproche de nous-mêmes ». Un joli texte qui n’étonnera pas ceux qui avaient apprécié Ma voix silence, déjà dans le catalogue de La Rumeur libre, mais aussi les autres publications d’Élisabeth Granjon.

Avec Notre père, titre gentiment moqueur et pourtant tellement juste, Bernard Noly part d’une chute de son père, qui conduira ce dernier à l’Ehpad, pour entamer une plongée dans ses souvenirs les plus lointains. Il égrène ainsi son enfance à Gerland, à la fin des années soixante, et son arrivée en 1969 dans une maison des Minguettes, « quartier en pleine expansion ». Il raconte tout : la vie quotidienne, les colères paternelles et son amour, « comme un maître-chien aime ses bêtes », l’époque machiste où les mères servaient à table quand le père restait assis. Puis, Bernard Noly entre à l’École normale d’instituteurs jusqu’à un service rendu à un ami et qui va le précipiter dans les ennuis. Le livre se conclut sur le père, véritable sujet du livre.

Loin de Vénissieux, le dernier ouvrage est celui d’un Québécois, Alain Fisette, qui, suite à une rupture, va s’installer dans le 16e arrondissement de Paris pour travailler à l’ambassade du Canada. Maniant un humour dévastateur, il écrit dans Errances et fragrances du 16e arrondissement que « seuls les moments les plus invraisemblables sont absolument véridiques ». De rencontres en antidépresseurs, de faillites sexuelles en cuites spectaculaires de « mécréant qui recherche dans chaque bouteille la fameuse part des anges », le narrateur suit son chemin bon an mal an, esquissant de temps en temps un entre-deux politique et/ou ironique, et en restant sensible aux parfums qui passent à sa portée.

« Une claque d’eau salée » d’Élisabeth Granjon, La Rumeur libre, 13 euros
« Notre père » de Bernard Noly, La Rumeur libre, 16 euros
« Errances et fragrances du 16e arrondissement » d’Alain Fisette, La Rumeur libre, 15 euros

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