Certes, le record d’affluence de 2019 (345 participants) n’a pas été battu, dimanche 7 avril lors de la 12e édition de la Marche Nordique organisée par l’AFA Feyzin/Vénissieux et la municipalité, en partenariat avec l’OMS. Mais les organisateurs ne boudent pas leur plaisir. « On est très satisfait de la présence de 301 marcheurs, apprécie Julien Serre, le président du club d’athlétisme. Après deux années d’annulation dues à la crise sanitaire, cet événement regagne en popularité, attirant 170 marcheurs en 2022 (malgré une température avoisinant les – 3°C), puis 222 l’année dernière, pour finalement dépasser la barre des 300 cette année. De quoi se montrer confiant quant à l’avenir de cette manifestation. »
L’épreuve de marche chronométrée sur le 11 km attire ainsi, bon an mal an, sa centaine de participants, et elle semble être désormais le terrain de prédilection de Christophe Rey, qui s’est imposé en 1 heure et 7 minutes, améliorant son temps de quarante secondes par rapport à l’année précédente. Il faut dire que ce marcheur infatigable de 49 ans, membre de Nordic Walking Attitude Côte Bleue, affiche un palmarès impressionnant : plusieurs fois champion de France, vainqueur de la Nordique Camarguaise, de la Nordique Aubagnaise et surtout champion d’Europe à Grosseto, en Italie, en 2022. Nicolas Beaune (Aubenas) a pris la deuxième place, devançant Lenny Rey (18 ans), le fils du vainqueur. Céline Bombaud s’est par ailleurs distinguée en tant que première féminine, franchissant la ligne d’arrivée en 1 heure et 14 minutes. Et comme à son habitude, le premier représentant de l’AFA était Roland Juillard, à la 7e place, avec un chrono d’une heure quinze.
Et si la principale épreuve était chronométrée, il était aussi possible de participer à cet événement en toute décontraction, sans esprit de compétition. En effet, 184 amateurs de marche nordique ont participé au parcours de 9 km à leur rythme, certains arborant même des appareils photos en bandoulière. On a même reconnu parmi les marcheurs certains élus ou responsables associatifs, sous le regard et les encouragements de Nacer Khamla, premier adjoint au maire.
Le gymnase Alain-Colas a ensuite ouvert ses portes aux marcheurs, offrant buffet et récompenses. Assidus de la Marche, Ugo, Hadrien et désormais Farid, fidèles membres du CRESS conseillés par les familles Clavel et Inzirillo, n’auraient manqué cette sortie du dimanche pour rien au monde. « Ne serait-ce que pour la convivialité qu’on y trouve », a relevé Georges Clavel, dirigeant actif du CRESS.
La marche Nordique veut son label
Les dirigeants de l’AFA réfléchissent à l’obtention d’un label pour la marche nordique. « C’est assez compliqué tout de même, admet le présent Julien Serre. Il faut établir un cahier des charges rigoureux, exigeant notamment que les lignes de départ et d’arrivée soient assez proches, que moins de 20% du parcours emprunte des voies bitumées, que le parcours soit varié, qu’un médecin soit présent, qu’il y ait un local réserve au contrôle, qu’une équipe de 5 juges formés soit prévue… »
Membre de la commission « marche » de la ligue, Jean-Louis Perrin ne semble cependant guère inquiet. « Nous pouvons obtenir ce label, assure-t-il. Notre club est bien structuré, nous avons des animateurs diplômés, on peut proposer les deux séances d’entraînement requises — nous le faisons déjà, du reste. Nous pouvons même y ajouter de la convivialité. Il ne nous reste plus qu’à nous lancer. »