Dans le cadre de l’opération Let’s Jo, le 19 mars, Amel Melih, nageuse algérienne de 30 ans, a été interviewée par des élèves de 4e du collège Jules-Michelet. Si elle n’a pas encore atteint les minima nécessaires pour se qualifier pour les Jeux, elle a jusqu’au 24 juin pour y parvenir. « Je suis confiante, leur a confié l’athlète qui habite Meyzieu et s’entraîne à Saint-Priest. Je viens de réussir des temps honorables au Mondiaux de Doha alors que je suis en phase intensive d’entraînement. Les résultats viendront. »
Il faut dire qu’Amel Melih dispose d’une certaine expérience : elle a, par exemple, déjà participé à des JO, en l’occurence ceux de Tokyo en 2021. La nageuse a également souhaité délivrer aux jeunes un message inspirant. « Quoi que vous entrepreniez, soyez déterminés. Que vous aspiriez à devenir sportif, cuisinier, commerçant, préparez-vous à essuyer des échecs pour mieux rebondir et réussir. Personnellement, même si je préférais le football au départ, j’ai choisi la natation. Je me suis accrochée, j’ai voulu être la première, j’ai persévéré, travaillé d’arrache-pied, consenti à d’innombrables heures d’entraînement quotidien, et renoncé à de nombreuses sorties entre amis. Je me suis fixé comme défi de représenter l’Algérie, ce qui, en tant que femme immigrée, n’a pas été facile. Je n’ai été reconnue que grâce à mes performances. Après avoir remporté plusieurs titres nationaux et africains, après avoir participé à six championnats du monde, j’ai enfin réalisé mon rêve olympique à Tokyo. J’espère maintenant pouvoir vivre la même expérience à Paris. »
Voir Campion en août ?
Les collégiens ont bu ses paroles, nourrissant pour leur part l’espoir d’assister à cet événement majeur à Paris.« C’est compliqué, tempère Albane Rieme, une des enseignantes en charge de ce projet lancé en septembre 2022 avec Le Chat qui dort, une société de production vidéo. Entre les transports qui vont être très réglementés à Paris, la sécurité qui va être déployée, la gestion du budget, les autorisations… Rien n’est certain quant à notre présence aux JO. Nous espérons pouvoir louer un bus pour assister, en août, à la course de Kevin Campion, ancien marcheur de l’AFA Feyzin/Vénissieux, mais rien n’est encore confirmé. » Kevin Campion est également en quête de minima.
Avant cela, et un an après leur visite au musée olympique de Lausanne, les élèves auront l’opportunité de découvrir le musée national du sport de Nice en mai, une des villes étapes du passage de la flamme olympique. Équipés de leurs caméras et d’appareils photos, bien évidemment, pour immortaliser ce moment.