Ce 23 mars, le duo vénissian Trinix affichait complet pour son spectacle à l’Olympia. Dès l’arrivée sur cette scène mythique parisienne, Loïs Serre évoquait sa fierté de succéder à des artistes aussi prestigieux qu’Édith Piaf, Johnny Hallyday, les Rolling Stones ou les Beatles. « Tu vas pas tous les citer », plaisantait Josh Chergui, avant de démarrer le set.
Après une mise en bouche par un groupe vocal lyonnais et une première partie assurée élégamment par Saro, Trinix fait aussitôt vibrer les 3 000 spectateurs en enchaînant les tubes que la salle reprend en chœur. Outre les vidéos des chansons originales remixées, qui mettent souvent en avant des chanteuses du monde entier (Brésiliennes, Africaines, Indiennes, etc.), Trinix emballe le public non seulement par sa musique mais par la mise en scène du spectacle. Il faut entendre les cris quand surgissent des jets de flammes ou dès que commencent les premières notes de Emorio, It’s a Beautiful Day, Back to the 80’s ou celles de l’hommage à Daft Punk. Queen D les rejoint le temps de Tainted Love et Personne vient chanter avec eux Je m’en fous. Pour le finale, ce sera le groupe vocal du début qui viendra entonner le Sweet Dreams d’Eurythmics revu et corrigé par Trinix.
La salle est à fond avec le duo. Le public chante, danse, saute, sort ses portables allumés quand il le faut, accomplissant une petite chorégraphie « en haut, en bas ». Il est majoritairement jeune, avec toutefois la présence d’enfants et de quelques cheveux blancs qui sont tout aussi enthousiastes.
À la fin du concert, on lit dans le regard de Josh et Loïs que ça y est, ils l’ont fait, ils sont passés à l’Olympia ! L’émotion est à son comble d’autant qu’en remerciant le public, ils annoncent qu’ils seront au Zénith de Paris le 1er mars 2025. En attendant, ils ont un programme chargé qui les mènera dans la majorité des grands festivals : au Printemps de Bourges le 26 avril, à Ocean Fest le 27 avril, aux Papillons de nuit le 18 mai, au Greenland Festival le 31 mai, à Garorock le 27 juin, à Solidays le 28 juin, aux Vieilles Charrues le 12 juillet, aux Terres du son le 13 juillet, aux Francofolies de Spa le 20 juillet, au Néon Festival le 27 juillet, au Pont du rock le 2 août, au Venoge Festival le 16 août, au Plein air de Douai le 24 août et au Delta Festival le 7 septembre. Sans oublier, en juillet, le grandiose Tomorrowland en Belgique.
Mais revenons à l’Olympia. Une fois le concert fini, alors que la foule se presse dans le hall, un groupe de spectateurs se met à chanter Emorio, repris par la foule entière. Josh et Loïs parviennent à franchir cette masse compacte jusqu’à la boutique où il se prêtent gentiment au jeu des photos et des autographes. À une époque où l’on a tendance à tout tirer vers le bas et préférer au positif le fait-divers sordide, on ne peut que se réjouir et être fier du chemin parcouru par ces deux jeunes Vénissians. Pour qui on espère de tout cœur le meilleur.
