Le secteur de la petite enfance est en crise. Les crèches subissent de plein fouet une pénurie de personnel depuis plusieurs mois. En cause : les salaires trop bas ou encore des conditions de travail parfois difficiles. En France, près de 10 000 postes, seraient vacants.
Cette situation n’épargne pas Vénissieux. Ce « manque de personnel » a poussé à la fermeture de deux crèches de la Ville, alerte Force ouvrière dans un communiqué. « Pour le mois de mars, nous avons eu 17 % de postes vacants ou d’agents absents pour maladie », reconnaît Gwenaëlle Flamant, directrice du service.
Un mouvement de grève a été initié par le syndicat pour dénoncer les conditions de travail. « Nous revendiquons un remplacement des postes vacants dans les plus brefs délais, une amélioration de nos conditions de travail, une demande de prime exceptionnelle pour l’ensemble des agents de la petite enfance ».
La Ville a reçu les agents mobilisés : « Nous leur avons annoncé le vote au prochain Conseil municipal d’une prime de pouvoir d’achat et la création de nouveaux postes d’apprentis », indique Jean-Maurice Gautin, adjoint au maire en charge du Personnel.
Pour rappel, en décembre dernier, Michèle Picard, maire de Vénissieux, a adressé un courrier à Aurore Berger, ministre des Solidarités et des familles, afin d’alerter l’État sur le sujet. Avec différents leviers qu’elle peut maîtriser, la Ville tente de lutter contre cette situation qu’elle qualifie « d’insatisfaisante », tant du côté du recrutement que de l’amélioration des conditions de travail ou de l’attractivité des métiers.
« Nous avons noué des partenariats avec des écoles de formation, nous sommes présents dans de nombreux forums liés à l’emploi », détaille Gwenaëlle Flamant. Les salaires ont aussi été revus à la hausse ces derniers mois : « Nous avons revalorisé le point d’indice de 5 % en janvier avec un remboursement de l’abonnement TCL qui passe de 50 à 75 % », explique Gaël Chichereau, directeur général adjoint en charge des ressources de la Ville.
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