La 15e édition de la Journée vénissiane des métiers et de l’emploi a connu une belle affluence à la salle Joliot-Curie, ce jeudi 21 mars, avec 1 060 visiteurs. Plus de 280 offres étaient placardées sur les panneaux d’affichage. Tous les secteurs d’activités étaient représentés, avec un large choix de recruteurs dans le commerce, l’industrie, le BTP, la santé et les services. « Je tiens à remercier les 54 entreprises présentes, dont 25 sont signataires de la charte de coopération, les 8 organismes de formation et les 9 stands de partenaires qui se sont mobilisés cette année, a déclaré le maire Michèle Picard lors de son allocution. Seize entreprises participent pour la première fois. »
De nombreux postes étaient à pourvoir dans le cadre du chantier du futur tramway T10, qui entrera en fonction en 2026. Saïd, Vénissian de 30 ans, a sauté sur l’opportunité pour confier son CV aux différents recruteurs. « J’ai comme projet professionnel de devenir conducteur TCL, explique cet ancien technicien électroménager. Mais j’aimerais aussi travailler dans les travaux publics. Une entreprise peut me former au permis Caces pour conduire des engins. Si ça me plaît, tant mieux ! »
T10 : 150 000 heures d’insertion à réaliser
D’autres candidats, plus jeunes que Saïd, ont également amorcé des contacts, suivant ainsi les conseils de la Mission locale. « On constate que les jeunes ont surtout envie d’aller vers les TCL, même s’ils s’imaginent que travailler sur le chantier du T10 est extrêmement difficile, observe Marie Schiavon, conseillère à la Mission locale. Mais depuis qu’ils ont découvert le trajet lors d’une visite en bus, ils s’y intéressent. »
Ces 8 kilomètres de chantier offrent ainsi d’immenses opportunités aux demandeurs d’emploi en difficulté. « Pas moins de 150 000 heures d’insertion sont à réaliser », précise Abdelkrim Bazi, chargé de mission T10 auprès de la Ville de Vénissieux. Une partie de ce public est orienté vers la Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi (MMIE). « Nous assurons l’accompagnement sur la partie clause sociale, explique Flavie Forest, chargée de relations entreprises à la MMIE. Le projet est de former une soixantaine de personnes éligibles à cette clause. »
Parmi le groupe d’entreprises actives sur ce chantier d’infrastructure, ETF (groupe Vinci) dispose de près de 120 postes à pourvoir. « On a besoin de poseurs de voie, de géomètres, de conducteurs d’engins et de conducteurs de travaux, liste Sylvain Carquin, chef de projet. On recrute même des personnes sans expérience. On peut leur offrir des formations. On commence plutôt en intérim pour voir si ça peut fonctionner. Ceux qui voudront continuer après le T10 auront des opportunités partout en France, en CDI. »
Le groupement d’employeurs Geiq TP a également beaucoup de besoins, avec une quarantaine de postes en alternance à ajouter, pour 60 actuellement. « Surtout des maçons VRD (voiries et réseaux divers) et des conducteurs d’engins, énumère Aurélien Andreo, directeur général. Le but, c’est que les personnes en formation décrochent un CDI dans leur entreprise d’accueil, comme le font 80 % des personnes qui font un parcours chez nous. »