À Vénissieux, on ne s’ennuie pas pendant les vacances scolaires! En effet, les maisons de l’enfance ont organisé différents ateliers thématiques: les Jeux olympiques, le cirque, les mythes et légendes… À cette occasion, de nombreuses activités et sorties ont été proposées aux jeunes, lesquels se sont par exemple rendus au musée des Confluences, au musée Lugdunum (dédié à la période galloromaine), ou encore au cinéma et au théâtre.
À la maison de l’enfance Anne-Sylvestre, les animations tournaient autour du thème du voyage dans le temps. « On est sur la période de la guerre, raconte Eminé, très concentrée sur son activité. On a créé une fresque avec des soldats et aujourd’hui on fabrique des avions avec des bouts de bois et des pinces à linge. »
« Nous avons trouvé des activités en lien avec la Préhistoire, l’Égypte ou la Rome antique, détaille Alexis Carret, responsable du séjour. Par exemple, nous avons proposé un jeu de piste à travers la ville. Les enfants devaient chercher des indices pour retrouver le sarcophage caché ».
Ces vacances constituaient aussi l’occasion pour les maisons de l’enfance de favoriser les liens entre les structures, en organisant des rencontres entre elles. À Henri-Wallon et Louis-Pergaud, les jeunes ont visité le Groupama stadium et le musée de l’Olympique lyonnais. Et pour clore les vacances scolaires, un tournoi de football sera organisé entre les deux structures au stade Auguste-Delaune, vendredi 1er mars.
Ingénieurs en devenir
La médiathèque Lucie-Aubrac a pour sa part organisé, comme c’est le cas deux fois par mois*, un atelier Geek & co, dédié aux expériences numériques ludiques. Le défi proposé aux enfants (il faut avoir plus de dix ans pour s’y inscrire) le 21 février? Créer sa propre manette de jeux vidéo! Les participants ont ainsi pu découvrir Makey Makey, un kit d’expérimentation qui permet de transformer les objets de tous les jours en détecteur sensitif. Le concept est simple: “On a une carte, explique Arthur, 12 ans. On la connecte à un ordinateur et on y branche des pinces crocos qu’on va ensuite assembler à différents conducteurs. Le but est de relier les câbles pour fermer le circuit.”
Les jeunes découvrent alors que les conducteurs sont variés, puisqu’ils peuvent être de l’aluminium, de la pâte à modeler, une mine d’un crayon à papier ou même notre corps. “Vous voyez, si vous prenez un fil de chaque côté, le courant passe à travers votre corps et vous devenez le conducteur”, explique Ludovic De Maria, animateur. Les yeux des jeunes sont émerveillés par cette découverte.
Une fois la technique assimilée par les participants, l’objectif est de dessiner une manette, au crayon à papier, sur une simple feuille de papier et ensuite de la connecter au dispositif Makey Makey. Mission réussie pour Arthur qui teste ses aptitudes sur un des jeux qu’il affectionne: “C’est cool, mais c’est beaucoup plus dur qu’avec la souris de l’ordinateur”, avoue-t-il.
À l’école pendant les vacances
D’autres enfants ont pris pendant ces vacances scolaires… le chemin de l’école (ouverte). « L’École ouverte, c’est avant tout un projet collectif, ouvert à tous, explique Pascal Di Fabio, enseignant au lycée professionnel Seguin. Pour ces vacances de février, je me suis appuyé sur Pierre Ruol, un collègue d’EPS à Sembat. Le principe a été d’organiser un projet pédagogique mêlant activités scolaires (révisions), sorties culturelles et sportives pour différents élèves, dont cinq en classe UPE2A (Unité pédagogique pour élèves allophones nouvellement arrivés). Au menu: initiation à la batucada et aux arts martiaux avec l’aide de François Marie-Claire, responsable de l’ALVP judo, et des licenciés du club, ainsi que Stéphanie Vittoz, responsable d’un club de taekwondo à Dommartin. On a également mis en place un atelier pratique pour les élèves de la filière Maintenance (rangement de l’atelier, révision des examens et une sortie karting). Enfin, certains ont eu droit à du coaching, notamment pour des collégiens à besoins articuliers. Une sortie cinéma a clos ces actions. Proposer de la batucada nous a permis de faire un rappel sur le Brésil, on aime approfondir les sujets et ne pas en rester à une démonstration, l’École ouverte doit être éducative, porteuse d’expériences collectives, de partage et de réappropriation des savoirs. »