Les Marronniers, emblématique résidence du secteur Gabriel-Péri, bénéficie d’un ambitieux programme de rénovation énergétique et acoustique. Le chantier, lancé en mai 2023 après quatre mois de travaux préparatoires, devrait s’achever en juin 2025.
Pour donner un coup de jeune à ses quatre bâtiments construits en 1970, le bailleur ICF Habitat Sud-Est Méditerranée a investi plus de 22 millions d’euros. Les ouvriers travaillent ainsi sur les toitures, les caves et les façades et procèdent également à la réfection des appartements. Rapporté à chaque logement, le coût moyen approche 55 000 euros. Pour autant, les locataires ne devraient pas supporter de hausses de charges.
L’isolation par l’intérieur, un choix assumé
Les résultats des premiers ravalements sont spectaculaires. « Nous avons opté pour une couleur homogène claire pour revaloriser les bâtiments », explique Jack Suchail, l’architecte. Pour garantir le confort thermique de ses locataires, la filiale SNCF Immobilier a misé sur l’isolation par l’intérieur.
« Il s’agit d’un choix technologique, justifie Sophie Matrat, présidente du directoire. Il n’est pas dicté par des critères financiers. Ce projet est innovant. Le travail se fait essentiellement sur les menuiseries et les VMC. Ainsi, les façades de ces constructions de qualité ne sont pas dénaturées. Le cahier des charges est respecté : nous atteignons le niveau de consommation BBC Rénovation et la certification BEE Logement Rénovation. La consommation énergétique passe en moyenne de 143 kWh/m2 à 87 kWh/m2. C’est l’équivalent d’une étiquette DPE ‘B’. »
Soutien à l’éco-rénovation : la Métropole en appelle à l’État
ICF Habitat Sud-Est Méditerranée n’est pas seule à payer la note. La Métropole de Lyon cofinance près de 10 % du programme. Écoréno’v, son service destiné à accompagner les projets d’éco-rénovation de l’habitat, apporte un soutien de 2,2 millions d’euros. « Le projet profite des nouveaux bonus car il emploie des matériaux biosourcés, » explique Bruno Bernard, président de la Métropole, lors d’un point d’étape réalisé mercredi 28 février. Aucun autre financeur ne s’est mobilisé. « Une réhabilitation en site propre ne bénéficie que de très peu de subventions, explique Sophie Matrat. Lorsqu’on ne reconventionne pas de logements, on attire peu de cofinanceurs. »
Le président de la Métropole apporte une réponse plus politique : « Je constate que nous sommes peu nombreux aujourd’hui : c’est qu’il y a peu de financeurs. Je ne peux que regretter qu’il n’y ait pas plus de mobilisation pour la rénovation énergétique, qui est une question cruciale pour la décarbonation, le climat et le pouvoir d’achat. Le gouvernement recule en enlevant 1 milliard d’euros pour MaPrimeRénov’. Ce n’est pas en reculant sur le DPE (Diagnostic de Performance énergétique) ou en baissant le thermostat qu’on règlera la question de l’isolation des logements. Je renouvelle ma proposition au ministre du Logement de gérer MaPrimeRénov’ ici, pour être plus efficace et porter plus de projets. »
Oui à la modernisation, non à la résidentialisation
« Un souffle nouveau pour les Marronniers », promet le panneau siglé ICF Habitat dans le parc de la résidence. Concrètement, ce second souffle passe par un soin apporté aux menuiseries. Depuis quelques mois, des ouvriers embarquent à bord de nacelles pour déposer les fenêtres PVC et les remplacer par des menuiseries bois-alu. Des brise-soleil orientables servent à apporter de la fraîcheur en été et plus de confort en hiver.
Dans chaque appartement, 11 jours de travaux, menés par Bouygues Bâtiment Sud-Est, sont nécessaires. L’enjeu est de moderniser les cuisines, salles de bains et sanitaires, de remplacer les portes palières et l’interphonie et d’installer des robinets thermostatiques. Le chantier s’attaque aussi aux halls d’entrée, qui seront surélevés et équipés d’une rampe d’accès. Les nouveaux locaux de déchets ménagers seront placés à l’extérieur.
La réhabilitation se veut globale. En revanche, la résidentialisation de la résidence, que certains locataires ont pu réclamer, n’est pas à l’ordre du jour. « On étudie des aménagements extérieurs pour que les passages soient moins fréquents et moins rapides, précise Sophie Matrat. Mais on ne pourra pas clôturer la résidence. La rue principale qui la traverse est publique. Nous menons une réflexion en concertation avec les résidents pour travailler les abords. »
Neyton Valérie
29 février 2024 à 21 h 02 min
Moi personnellement nous sommes très content des travaux effectués dans l appartement les matériaux son très beaux les fenêtres meilleur isolation sur pour nous au premier étage la salle de bain est super belle les ouvriers très bien travailler
Jean Marin
29 février 2024 à 20 h 54 min
Pourquoi aucun des locataires n’ont pas donner d’avis sur la rénovation