Pendant deux jours, les élèves ont participé à une formation sur la communication non-violente.
Favoriser l’intégration et le dialogue dans le monde professionnel et lutter contre la violence au travail, tel était l’objectif de la formation proposée aux CAP Accompagnant éducatif petite enfance du lycée Jacques-Brel. « Ces étudiantes sont jeunes, elles ont entre 15 et 17 ans, explique Habiba Tebbakh, enseignante. Elles ne connaissent pas encore tous les codes du monde professionnel. On essaie de leur montrer comment se positionner, comment agir.»
Cette formation de deux jours autour de la posture professionnelle et de la communication non-violente a été réalisée par Bernard Mars, conférencier et consultant en prévention. « Quand on est en entreprise, on se doit d’avoir une tenue, une conduite et un langage particuliers, souligne-t-il. Il peut y avoir des conflits entre employés, avec la direction ou dans le cas des crèches, avec les parents. Je propose donc aux élèves des mises en situation avec des exemples qu’elles peuvent rencontrer en stage, afin de leur donner des pistes pour réagir. »
Sous forme de petites pièces de théâtre, les élèves prennent le rôle du parent, de la direction ou bien de l’employé. On retrouve le cas d’un papa mécontent parce que son enfant s’est fait mordre, ou d’une directrice qui informe son employée d’un changement d’emploi du temps à la dernière minute. Après chaque représentation, un temps de débat est proposé aux étudiantes pour savoir quelle aurait été la bonne attitude à adopter.
Taïna a 16 ans. Lors d’un stage, il lui a été reproché de ne pas avoir les bons gestes : « La crèche où je travaillais a dit à ma tutrice que je ne faisais pas bien les choses, sans m’en parler, se souvient-elle. Mais je n’ai rien osé dire par la suite. Si on me faisait cette remarque aujourd’hui, je pense que ma réaction ne serait pas la même. Je dirais à la professionnelle qu’on peut faire des erreurs, qu’elle peut m’en parler et me montrer la bonne attitude à adopter. »