Après la fronde des agriculteurs, celle des enseignants. Dans toute la France, les écoles sont touchées par ce « jeudi noir ». D’après le ministère de l’Éducation nationale, 20 % des enseignants seraient en grève contre 47 % d’après le SNES-FSU, premier syndicat du second degré.
Ce jeudi 1er février, la mobilisation est très forte au sein des établissements scolaires vénissians. Au total, d’après la CGT, quatre écoles ont fermé : Ernest-Renan, Gabriel-Perri, Léo-Lagrange et Georges-Levy. « Dans les autres établissements aussi, on compte beaucoup de grévistes comme à Henri-Wallon, à l’élémentaire du Moulin-à-Vent et ils seraient une quinzaine à Max-Barel », se félicite Baptiste Barrès, enseignant à Vénissieux et membre de la CGT.
Pour le syndicaliste, cette mobilisation est une victoire. Les principales revendications concernent les salaires et les conditions de travail. Les enseignants s’opposent aussi fortement au « choc des savoirs », annoncé en décembre dernier par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale et devenu depuis Premier ministre.
Cette réforme prévoit notamment la création de groupes de niveau au collège, en mathématiques et en français. Mardi 30 janvier, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a réaffirmé sa position sur le sujet, indiquant que les groupes de niveau « commenceront à se mettre en place, dès cette année, dans nos collèges ».
« Ce n’est pas un ‘choc des savoirs’ mais un choc des inégalités, c’est un grand non pour nous, déclare Baptiste Barrès. Cette réforme va creuser les inégalités, surtout dans les quartiers populaires. On veut un autre modèle d’école avec moins d’élèves par classes, des AESH avec un statut de fonctionnaire, de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires pour tous les personnels de l’Éducation nationale. »
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