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Un essai de Guy Créquie : guerres et paix

À l’occasion de la sortie de son nouveau livre aux éditions Maïa, L’Humanisme et ses diverses filiations à l’épreuve de la guerre, l’auteur vénissian Guy Créquie brosse le bilan de ses années de militantisme au service de la paix.

Alors que Gaza succombe sous les bombes, que Russie et Ukraine poursuivent un conflit meurtrier, l’auteur vénissian Guy Créquie persiste à penser que la paix est possible. Il s’agit pour cela que les peuples prennent en main leur histoire : « S’ils se manifestaient un peu plus, affirme-t-il, les choses pourraient changer. »

Son quarantième livre qu’il a publié aux éditions Maïa ce 4 décembre, L’Humanisme et ses diverses filiations à l’épreuve de la guerre, est une réflexion sur la possibilité de la paix et sur ce qu’en ont dit les penseurs depuis l’Antiquité. « Un boulot énorme, soupire-t-il, qui aurait mérité davantage de pages. J’en ai finalement proposé 260 à mon éditeur qui l’a réduit à 220 pages. Pour un sujet comme ça, c’est un exploit ! »

Alors qu’il existe des ministères de la guerre ou des armées mais aucun consacré à la paix, Guy Créquie a écrit un poème, Ministère de la Paix, qu’il a envoyé à de nombreuses sommités qui l’ont toutes félicité et remercié. « Toutefois, remarque-t-il aujourd’hui, il n’existe toujours pas un tel ministère ! Les politiques pensent toujours que la guerre est la solution ! Je fais partie d’une avant-garde, je lance des alertes et je ne suis pas écouté pour le moment. L’homme reste un loup pour l’homme. Moi, je suis à contre-courant. Un emmerdeur ! »

À l’orée de ses 80 ans, conscient d’être arrivé au bout de son parcours livresque — il prévoit encore un recueil d’articles pour 2024 —, Guy Créquie tient à dresser un bilan. Il insiste sur les formations qu’il a dirigées et sur son travail auprès de la jeunesse, au sein du centre départemental CGT, du centre confédéral de la jeunesse et de la fondation Entreprise réussite scolaire. Il évoque également le dialogue construit au fil du temps avec les représentants des grandes religions.

L’Humanisme et ses diverses filiations ressemble à une promenade au sein de deux millénaires de philosophie, où l’on passe de Hobbes à des penseurs japonais et africains, du confucianisme à Marx, Aron et Me Too. « La guerre, écrit-il, naît aussi de ce besoin de domination d’un sexe sur l’autre. »

Il ajoute : « Vous avez pu constater l’ampleur du travail, avec des suggestions originales et des révélations comme celle concernant Lénine. » Il explique en effet que, du russe à l’allemand et de l’allemand au français, un contresens a été commis dans la traduction de la pensée de l’homme politique. Pour lui, « il fallait supprimer des structures aliénantes et oppressives » et non « les représentants du système capitaliste ».

Il conclut : « Le livre montre mon approche des violences et de la jeunesse, de l’IA et de la paix et met en avant des propositions pour l’Ukraine et le Proche Orient. »

Guy Créquie : « L’Humanisme et ses diverses filiations à l’épreuve de la guerre », éditions Maïa, 21 euros. Préface de Jacques Bruyas (Président de l’Association internationale des éditeurs et auteurs francophones et des auteurs en région).
www.editions-maia.com

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