Comme le veut cette tradition vénissiane, les chrétiens de différentes confessions ont donné rendez-vous aux élus municipaux en terrain neutre, place de la Paix. Trois d’entre eux ont répondu à cet appel : le maire Michèle Picard et deux de ses adjoints, Véronique Callut et Nacer Khamla. « Les années passent, les responsables religieux se renouvellent mais l’ordre du Christ de prier pour les dirigeants de notre ville demeure », a introduit Pierre Kempf, pasteur de l’Église adventiste.
La célébration de ce moment d’amitié et de fraternité a été rythmée par trois chants marquant l’unité, l’espérance et la paix. En ce début d’année 2024, le thème de cette rencontre œcuménique est quelque peu imposé par les affres de l’actualité. Les responsables religieux ont choisi la paix comme fil conducteur. Samuel Kpoti, pasteur de l’Église protestante unie de France, s’est ainsi appuyé sur une lecture du Livre d’Ésaïe pour illustrer cet espoir commun : « Avec leurs épées, ils forgeront des socs de charrue, et avec leurs lances, ils feront des faucilles. On ne lèvera plus l’épée un pays contre l’autre, on ne s’exercera plus à la guerre. »
« La paix est le seul combat qui mérite d’être mené »
Présent pour la première fois, Gilles Vardon, curé de la paroisse catholique Saint-Philippe depuis septembre, a rappelé qu’il incombait à chacun d’œuvrer pour la paix : « Soyons-en les artisans là où nous sommes : un immeuble, un quartier, tous les lieux où se rassemble l’humanité dans sa diversité. »
En réponse aux vœux des chrétiens, Michèle Picard a repris quelques mots d’Albert Camus : « La paix est le seul combat qui mérite d’être mené. » Et de rappeler son attachement à ce rendez-vous solidaire : « Partager ce moment est pour moi essentiel et nécessaire dans ce monde perturbé. »
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