Le Monery, en cours de réhabilitation, intègre le périmètre des QPV.
La Borelle, le Monery et les Marronniers entrent dans le giron de la politique de la ville. Un décret en date du 28 décembre a officialisé l’intégration de ces trois secteurs à la liste des QPV. Ainsi, Vénissieux passe de trois quartiers prioritaires à six. En effet, dès l’entrée en vigueur de la loi Lamy, le 21 février 2014, la ville dénombrait trois territoires inscrits en QPV : Minguettes-Clochettes (21 000 habitants), sur le Plateau, Duclos-Barel (2 500 habitants), dans le prolongement du centre-ville, et les Acacias (1 000 habitants), côté États-Unis. Soit un total de 24 500 habitants pour une population municipale de 67 000 âmes (37 %). Depuis le 1er janvier, environ 4 000 Vénissians supplémentaires vivent en QPV.
Grâce à cette classification, ces territoires pourront bénéficier d’aides publiques renforcées dans de nombreux domaines : urbanisme, logement, éducation, ou encore culture. « Le dispositif de la politique de ville permet de mettre en œuvre des politiques publiques visant à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers les plus précaires et à améliorer les conditions de vie de leurs habitants », résume la préfecture du Rhône, par communiqué.
Le nouveau zonage tient compte des réalités économiques
Le Rhône et la Métropole de Lyon comptent désormais 48 quartiers QPV, contre 43 auparavant. Soit 21 400 habitants supplémentaires, pour un total de 186 400 habitants.
La nouvelle cartographie est établie à partir des critères de pauvreté retenus par la loi Lamy et prend en compte l’évolution des réalités économiques observées par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et de l’ANCT (Agence nationale de la cohésion des territoires).
Pour être considéré comme QPV, un territoire doit être peuplé d’au moins 1 000 habitants et faire partie d’une aire urbaine de plus de 10 000 habitants. Dans un quartier prioritaire, une part importante de la population dispose de moins de 60 % du revenu médian de référence ( soit 11 250 euros par an). Le résultat est ensuite pondéré par le niveau de revenus de la population de l’unité urbaine. Plus l’environnement du quartier est pauvre, plus l’État intervient.
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