L’avenir du site de l’ancienne usine Veninov est désormais connu : exit la production de toiles cirées, abandonnée par le groupe autrichien Windhager depuis 2016, place à un « parc d’activités nouvelle génération ». Ce dernier est présenté à Paris ce jeudi 14 décembre, dans le cadre du Salon de l’Immobilier d’Entreprise (SIMI).
Concrètement, la rue Eugène-Maréchal — du nom du fondateur de Veninov, qui avait fait de Vénissieux la capitale de la toile cirée — accueillera un bâtiment de plus de 15 000 m2 destiné à de grands noms du secteur industriel. Rappelons, en effet, que la Métropole et la Ville de Vénissieux avaient fait de l’usage futur de la friche, dont les travaux de dépollution ont été lancés voilà un an, un enjeu majeur. « La vocation économique de production, industrielle ou artisanale du site est inscrite dans le plan local d’urbanisme, et il n’a jamais été envisagé de modifier cela », assurait dans nos colonnes Yolande Peytavin, première adjointe au maire de Vénissieux. Et ce, malgré les sollicitations et intérêts de promoteurs immobiliers, attirés par la proximité du site avec la future ligne de tramway T10 et désireux d’y construire des logements.
800 à 1 000 emplois attendus
L’activité industrielle constituera l’essentiel du parc d’activités, mais d’autres locaux sont prévus : 1 000 à 5 000 m2 seront dédiés à des PME, complétés par un village artisanal, une salle de sport, un restaurant et des crèches. Le tout pour un budget compris entre 50 et 60 millions d’euros, avec un permis de construire attendu pour l’été 2024, de premières cellules mises en service fin 2025 et une fin de chantier envisagée pour 2027. La création de 800 à 1 000 emplois est attendue.
Le groupe Windhager, propriétaire depuis la reprise du site en 2013, ne se désengage pas pour autant : il sera rejoint par le groupe Vaillance Immobilier, co-investisseur et futur co-propriétaire. SOHO Architecture s’occupera, pour sa part, de la réalisation du projet. « Au nom de la valorisation du patrimoine historique et industriel de Vénissieux », selon les mots de Yolande Peytavin, sept bâtiments de l’ancienne usine seront conservés ; quatre bâtiments seront construits, dont deux à étage, avec également un parking de 390 places en sous-sol. Le site comptera aussi 30% d’espaces verts, et plus de 5 000 m2 d’espace désimperméabilisé. Enfin, l’accent sera mis sur les mobilités actives et l’éco-responsabilité. Des équipements dédiés aux usagers de vélos seront proposés ; plus de 8 300 m2 de panneaux photovoltaïques sont prévus, et les lieux seront connectés au réseau de chauffage urbain.
Bref, « Veninov vivra », comme le répétaient, voilà plus de dix ans maintenant et au début d’une historique mobilisation sociale, les salariés. Sans production de toile cirée, avec un autre nom (« Veninov / Venilia Parc » à l’heure actuelle), mais au moins, toujours avec de l’industrie rue Eugène-Maréchal. Un moindre mal au regard de l’échec du projet Windhager et de l’abandon du site par le groupe autrichien à la fin 2016.
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