Lundi 11 décembre en Conseil métropolitain, les élus étaient invités à se prononcer sur le rapport Transition & Résilience 2023 — un document faisant partie des bonnes pratiques identifiées par le Sénat pour « engager et réussir la transition environnementale d’une collectivité ». Celui-ci a été adopté à l’unanimité : il fait le point sur plusieurs indicateurs pour une Métropole « en actions » et « exemplaire », concernant notamment l’alimentation « résiliente et inclusive », l’objectif d’une société bas carbone, la réduction des inégalités territoriales « par un urbanisme inclusif et respectueux de l’environnement », ou encore la construction d’un cadre de vie favorable à la santé.
« La Métropole accélère les transitions tout en affirmant une logique de renforcement des solidarités et des coopérations, affirmait ainsi Jérémy Camus, vice-président en charge de l’agriculture, de l’alimentation et de la résilience. Les actions conduites en 2023 reflètent ces ambitions : mise en place de la régie publique de l’eau, plan de sobriété énergétique, déploiement du Revenu Solidarité Jeunes, accompagnement des entreprises et des acteurs culturels dans la transition, offre de logements abordables grâce au Bail Réel Solidaire, plan métropolitain des solidarités… »
« Pas d’écologie sans justice sociale »
Les élus du groupe communiste et républicain du Grand Lyon (majorité), parmi lesquels trois élus vénissians, ont profité de la présentation de ce rapport pour rappeler la nécessité de « progresser sur les inégalités sociales pour pouvoir avancer sur les transitions écologiques », en référence au plan « Empreinte 2050 » présenté par le Parti communiste quelques jours plus tôt. Lequel vise notamment la neutralité carbone à l’horizon 2050.
« Il s’agit de remettre en cause les politiques délocalisant nos industries qui font porter de façon injuste l’effort climatique aux autres pays, souvent plus pauvres et disposant de moins de moyens, a relayé Pierre-Alain Millet. Le plan climat pour la France Empreinte 2050 a ainsi une démarche plus globale replaçant au centre la solidarité et la coopération internationale dans la lutte pour le climat. »
« Le plan Empreinte 2050 démontre qu’il est possible d’arriver à sortir des énergies fossiles en 2050, tout en proposant des ‘Jours heureux’ aux Français·es avec une amélioration des conditions de vie d’une grande majorité de la population, a-t-il poursuivi. Il prend pour hypothèse que toutes et tous auront accès aux vacances, au droit à la mobilité. Il prend aussi pour hypothèse que toutes et tous seront bien logés, bien chauffés, dans des maisons ou appartements assez grands. Et que toutes et tous auront accès à une alimentation de qualité. C’est très loin d’être le cas aujourd’hui. »
Dans le même esprit, Pierre-Alain Millet a, lors d’un vote ultérieur consacré aux orientations budgétaires, appelé la Métropole à « maintenir l’ambition pour un développement bas carbone et une mobilité durable ». « Allons au bout du débat sur le plan de Mobilité, qui ne peut se limiter à un seul scénario contraint par les financements actuels mais qui doit étudier une ambition beaucoup plus grande pour les transports en commun, approchant les 50 % de part modale. »
« Il ne peut y avoir d’écologie sans justice sociale, a alors résumé Pierre-Alain Millet. Et c’est, bien sûr, l’emploi qui est le moteur décisif de la réduction des inégalités. »