Forts d’une pétition de plus de 5 300 signatures, les membres du collectif ont fait le pied de grue devant la porte de la Tour Incity qu’occupe, entre autres, la direction régionale de SNCF TER. Élus vénissians — communistes, écologistes et socialistes —, représentants syndicaux, militants et dirigeants associatifs (Ami, Carpa, Fnath) sont unis dans un combat au long cours. Tous réclament depuis plusieurs mois l’installation d’un ascenseur et d’un guichet physique pour rendre la gare ferroviaire de Vénissieux accessible au plus grand nombre. Et déplorent que leurs multiples sollicitations soient restées lettre morte.
« On se bat pour les handicapés, les mamans avec poussettes, les voyageurs avec valises et les personnes âgées, rappelle, mégaphone en main, Valérie Talbi, adjointe au maire et animatrice du collectif. Avec la création de la quatrième voie, la SNCF doit envisager cette solution. Pour prendre le train, une personne handicapée doit se rendre à Jean-Macé ou à La Verpillière. C’est une honte ! »
« Il est inadmissible que la gare ne soit pas plus accessible »
Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, estime que « dans le cadre du Nœud ferroviaire, la gare est appelée à jouer un grand rôle. Elle concerne déjà tout un bassin d’emploi et de vie. Il est inadmissible qu’elle ne soit pas plus accessible. »
Après trois quarts d’heure de tumulte, un représentant de SNCF Voyageurs, mandaté par la direction, descend (en ascenseur) et se présente. « Vous n’êtes pas sans savoir que la SNCF est aujourd’hui divisée en plusieurs sociétés, explique-t-il calmement. La SA Gares & Connexions n’est pas de mon ressort. Je ne peux que servir de porte-parole pour qu’un rendez-vous soit pris. »
À cette situation ubuesque, Laurent Aubeleau, représentant régional CGT Cheminots, commente : « On paye là de mauvaises réformes ferroviaires avec différents interlocuteurs qui ne se parlent plus, car travaillant dans des sociétés anonymes différentes. »
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