Précédent spectacle théâtral du rappeur Kery James, programmé à Vénissieux en 2018, À vif prenait pour décor la salle d’un tribunal. Deux avocats y défendaient leur opinion sur le malaise des banlieues, suscité par l’État ou par les citoyens eux-mêmes. Avec À huis clos, qu’il revient jouer au théâtre ce 12 décembre, Kery James interroge la Justice en interprétant un avocat dont le frère a été tué par un policier. Le procès est-il à la hauteur de la vérité et de l’institution qui juge ?
Kery James est donc un avocat qui va se confronter à un juge partial (Jérôme Kircher), en faisant irruption chez lui sous l’identité d’un livreur. Ses phrases sont très fortes, quand il parle des contrôles policiers au faciès ou quand il assène : « Ce que la loi française considère comme légal n’est pas forcément juste. »
Comme dans le précédent exercice, deux visions d’un même pays sont ici confrontées, chacune des parties apportant ses arguments, mettant aussi à jour ses contradictions. Et, comme l’écrit Vincent Bouquet dans Sceneweb, « Kery James montre, avec justesse, que ces deux individus sont, en dépit de leurs différences, avant tout des Hommes avec leurs fêlures, leurs problèmes personnels et qu’ils disposent, en cela, d’un terreau commun, d’une humanité commune, sur laquelle peut germer, puis grandir un dialogue, avec les vertus que souvent il suppose ».
« À huis clos », au Théâtre de Vénissieux le 12 décembre à 20 heures. Spectacle complet
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