« Un accident est si vite arrivé, la sécurité de nos enfants est une priorité », témoigne Gwladys Bardi, présidente des parents d’élèves à l’école élémentaire Parilly. Pendant de nombreuses années, elle s’est battue pour obtenir la piétonnisation d’une partie de la rue Jeanne-Labourbe, où se trouve le groupe scolaire Parilly.
Depuis la rentrée, une barrière a été installée, empêchant tout véhicule motorisé de passer devant l’établissement. Les enfants tout comme leurs parents peuvent désormais déambuler dans la rue en toute sérénité. « On est très content du résultat, témoigne la maman. Les élèves jouent et courent sans danger et nous pouvons même investir cet espace pour des ventes de gâteaux par exemple. »
L’insécurité due en partie aux stationnements sauvages est de l’histoire ancienne. « Beaucoup venaient déposer leurs enfants et se garaient n’importe comment, se souvient-elle. Les enfants étaient obligés de passer sur la route pour contourner les voitures. Un père de famille, en chaise roulante, avait beaucoup de difficulté pour accéder à l’école. »
Reste que ce nouvel aménagement ne fait pas l’unanimité chez les automobilistes. Lors de l’assemblée générale du conseil de quartier de Parilly, en octobre dernier, certains riverains se sont plaints des problèmes de circulations et du manque de stationnement depuis la piétonnisation de cet espace. Un argument que la mère de famille balaie d’un revers de main : « Les bouchons ne sont pas liés à la fermeture de la rue, il y avait déjà des problèmes avant. C’est depuis l’arrivée des nombreux commerces qu’il y a un manque de place et une mauvaise circulation. »
« On y va étape par étape »
L’aménagement devant l’école de Parilly a valeur d’opération-pilote. La municipalité a créé un groupe de travail afin de prolonger la réflexion. Il est notamment composé de Véronique Forestier, élue en charge de l’Éducation, de Lanouar Sghaier, adjoint à la Voirie et de Jean-Maurice Gautin, adjoint à la Sécurité.
« La fermeture de la rue Jeanne-Labourbe est une expérimentation, rappellent les élus. Un bilan sera fait d’ici la fin de l’année. On y va étape par étape. Pour le moment, nous avons engagé des actions aux abords de six groupes scolaires. » Un ralentisseur a été installé à l’école élémentaire Charles-Perrault ainsi que du mobilier urbain afin de dissuader les stationnements gênants. Au groupe scolaire Pasteur, une bordure a été construite pour empêcher les véhicules de doubler les bus. À Ernest-Renan, des ralentisseurs sont en construction rue du Professeur Roux et les trottoirs ont été aménagés rue Georges-Marrane pour faciliter les déplacements. Les groupes scolaires Flora-Tristan, Saint-Exupéry et Moulin-à-Vent sont également concernés par des aménagements. « Nous avons fait un gros travail pour trouver des compromis, des solutions et des alternatives, soulignent les élus. Les enfants et leur sécurité sont notre priorité. »
La Ville a également pour objectif de sensibiliser les parents : « Il faut inciter les habitants à venir à pied, insiste Jean-Maurice Gautin. Les enfants les plus éloignés habitent à 800 mètres de l’école, il n’’est pas nécessaire de venir en voiture. Ou alors si c’est le cas, les parents peuvent venir plus tôt pour éviter les embouteillages et laisser leurs enfants au périscolaire. »
Pour bien faire passer le message, un travail en collaboration avec les Maisons de l’enfance, les enfants et les enseignants est prévu, qui devrait déboucher sur la réalisation d’affiches d’information et de prévention.