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TCL : 100% de bus verts en 2030 ?

La Commission européenne projette d’imposer aux collectivités de ne mettre en service que des bus « zéro-émission » en 2030. Dans la Métropole, le réseau TCL a déjà entamé la reconversion de sa flotte.

Suite aux objectifs fixés par l’Europe, les industriels comme le Vénissian Iveco Bus disposent de carnets de commandes bien remplis.

Incités à développer une flotte « zéro-émission », les constructeurs de bus sont engagés dans une véritable course contre la montre. En effet, la Comission européenne, au travers d’une proposition législative, exige que tous les bus urbains vendus au sein de l’Union européenne soient zéro-émisison dès 2030.

Les collectivités compétentes en matière de transports publics n’auront plus que le choix entre l’électrique, le GNV (gaz naturel pour véhicules) et l’hydrogène. Dans l’agglomération lyonnaise, Sytral Mobilités a pris le virage il y a une dizaine d’années. L’autorité organisatrice des transports en commun avaient déjà réalisé divers tests et expérimentations entre 2013 et 2017 pour apprécier les forces et les faiblesses des solutions de bus propres. « Depuis 2020, nous n’acquérons que des bus propres », certifie Bruno Bernard, président de Sytral Mobilités.

Pour le mandat en cours (2021-2026), le programme d’acquisitions de Sytral Mobilités prévoit déployer 400 nouveaux bus écologiques en cinq ans. Ces véhicules roulent au gaz ou à l’électrique. Les élus l’ont annoncé lors du Conseil d’administration du 16 novembre : en 2026, « la part de bus alimentés au diesel sera réduite à 50 % de la flotte TCL. » En 2020, ce type de motorisation était encore très majoritaire (86 %).

Sytral Mobilités sera-t-il dans les clous en 2030 ? Difficile de le savoir. Mais selon Stéphane Espinasse, président d’Iveco France, fournisseur majeur du Syndicat mixte, les délais sont très serrés. « L’objectif d’électrification de 100 % des bus urbains en 2030 est probablement atteignable industriellement mais le rythme imposé expose le transport public à un risque conséquent de vulnérabilité économique », a-t-il avancé lors de l’inauguration du dernier banc d’essai du constructeur, le 22 septembre dernier dans ses locaux vénissians.

Une aide publique indispensable

Une vision que partagent les associations représentatives des industriels de la filière automobile, des élus territoriaux et des opérateurs de transport public. Le 9 juin dernier, l’Union des transports publics (UTP), le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) et la Plateforme automobile (PFA) ont adressé une lettre commune à la première ministre pour alerter le gouvernement à ce sujet. « Ces organisations s’inquiètent des projets de textes tels qu’ils sont prévus par la Commission, a rappelé Stéphane Espinasse. Elles ont proposé des objectifs toujours ambitieux mais plus réalistes. Côté français, les discussions semblent avancer dans la bonne direction. »

D’après Solène Grange, directrice générale d’Iveco France, le financement public reste la clé : « Pour être sur la trajectoire des objectifs réglementaires à l’horizon 2030, il est indispensable qu’un dispositif d’aide à la conversion du parc soit remis en place au plus tard en janvier 2024. »

Pour acquérir ses premiers bus TCL propres, Sytral Mobilités a pu réaliser un montage financier. La Commission européenne a subventionné l’achat de 165 trolleybus et bus électriques, à hauteur de 15,8 millions d’euros. La Banque des territoires lui a fait bénéficier d’un Mobi Prêt de 12 millions d’euros pour les bus GNV et d’un prêt pour acquérir les 13 bus électriques de la ligne C16 (Charpennes – Surville Route de Vienne). Enfin, MoéBUS (Bolloré Energy et TotalEnergies), via son programme de Certificat d’économies d’énergie, lui a versé 1,4 million d’euros pour l’achat de bus et de chargeurs.

Deux options : électrique ou GNV

Même si les bus thermiques restent encore majoritaires dans la flotte des TCL, deux types de motorisation se développent depuis 2021 : l’électrique et le GNV. Les 13 bus de la ligne C16 sont les premiers du réseau à fonctionner sur batterie. Ces véhicules, qui disposent d’une autonomie de 185 km, sont rechargés au dépôt des Pins (Lyon 3e), où 11 chargeurs ont été installés. Les trolleybus électriques articulés dernière génération (lignes C2, C3, C11 et C13) utilisent la technologie IMC qui leur permettent de rouler 40 % du temps sur batterie, sans passer sous la ligne électrifiée.

Les bus GNV, standards ou articulés, consomment du Bio GNV, un carburant recyclé à partir de déchets industriels. Ces véhicules n’émettent ni fumée ni odeur. Une station de compression a été intégrée au dépôt de La Soie (Villeurbanne).

1 Commentaire

  1. Claudine Durantet

    11 mars 2024 à 10 h 52 min

    Merci pour cette proposition.

  2. marie suzzoni

    10 mars 2024 à 9 h 08 min

    Bonjour a vous , je suis insuffisante respiratoire par rapport au particules fine diffusé dans l air depuis des années , alors quand je lis vos propositions je dit BRAVO , le ville de Lyon bouge , et prend bien en compte les problèmes de notre belle ville . Bonne continuation sur cette lancée .

  3. Freyda RABOANARIVELO

    10 mars 2024 à 7 h 32 min

    Merci pour cette proposition à 2,35€ l’année.

  4. ECOCHARD

    9 mars 2024 à 19 h 05 min

    Merci d’avance

  5. GUILLOU Fabienne

    8 mars 2024 à 13 h 46 min

    Merci pour cette proposition

  6. Rabie BOUTOBBA

    8 mars 2024 à 9 h 43 min

    Bonne année

  7. Rabie BOUTOBBA

    8 mars 2024 à 9 h 41 min

    Bonne journée

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