Plus de quarante personnes étaient présentes pour soutenir Marahaba et sa fille
C’est un rendez-vous que les parents et les habitants du quartier ont tenu à honorer. Jeudi 16 novembre, après l’école, un goûter solidaire a été organisé au groupe scolaire Ernest-Renan afin d’aider une maman et sa fille qui se retrouvent à la rue. Ils étaient nombreux à répondre présent pour acheter gâteaux, viennoiseries ou glisser billets et pièces dans la cagnotte destinée à financer des nuits d’hôtel à Marahaba Hamada et sa fille.
Leur situation a basculé début novembre. « Nous sommes arrivées en juin à Vénissieux. On vivait chez une connaissance le temps que je trouve un travail, puis il nous a fait partir du jour au lendemain », rappelle Marahaba. Elle a alors tout de suite lancé les démarches afin d’obtenir un logement social. Son dossier est prêt, mais elle n’a pas de nouvelle pour l’instant. « J’ai aussi appelé le 115, dit-elle. Mais tous les logements d’urgences sont complets. Ils m’ont dit d’appeler souvent, mais il n’y a rien. »
Leur seule solution a donc été de dormir dans la rue. « Je m’asseyais sur un banc, nous dit la maman. Ma fille se couchait, la tête sur mes genoux et dormait. Après vers 5 heures du matin, on marchait dans la rue jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller à l’école. »
Face à cette situation, elle a prévenu la direction du groupe scolaire Ernest-Renan, où est scolarisée sa fille. Tout l’établissement s’est alors mobilisé et depuis le 13 novembre, elles dorment dans l’école.
Véronique Forestier et Saliha Prudhomme-Latour, adjointes au maire de Vénissieux, étaient présentes au goûter solidaire afin d’apporter leur soutien à cette famille. « Nos équipes sont au courant de la situation et les accompagnent. C’est une situation dramatique, inacceptable et il faut qu’une solution d’hébergement soit trouvée rapidement. »
Dans le département du Rhône, le nombre de personnes sans-abri a doublé depuis 2018. Elles seraient désormais près de 14 000 d’après Alynea, l’association porteuse du Samu social 69. En septembre, l’Unicef alertait concernant le nombre d’enfants à la rue en France qui aurait augmenté de 20%, en seulement un an.