Indiscutablement, l’automobile aura été au cœur des échanges, le 9 novembre, au groupe scolaire Léo-Lagrange. Véhicules stationnés sur les places pour handicapés ou sur les aires de secours, voitures épaves et voitures ventouses, sens interdits non respectés, vitesse excessive et autres incivilités ont été pointés du doigt par des habitants excédés. « Il y a de moins en moins de places pour se garer, précisait un riverain de la rue Claude-Debussy. Comment faire pour éviter de tourner indéfiniment ? Le stationnement, c’est devenu infernal. »
Une situation qui n’est pas spécifique au quartier Léo-Lagrange. Tant s’en faut. Lanouar Sghaier, adjoint au maire en charge de la voirie, rappelait ainsi que « les problèmes liés à l’automobile sont récurrents dans tous les quartiers de Vénissieux ». Concernant les places de stationnement pour handicapés, l’élu précisait que « leur nombre est fixé en fonction de la zone géographique », et qu’en cas d’infractions, « il ne faut pas hésiter à les signaler pour que la police municipale puisse intervenir ».
1200 véhicules enlevés
Sur la question des épaves qui bloquent des places de stationnement, le commandant Bruneau du commissariat de Vénissieux apportait de précieuses précisions : « Déjà, il faut différencier les voies publiques et les voies privées. Et ce n’est pas parce qu’une voiture reste longtemps sur une aire de parking qu’elle est considérée comme épave. Certains pensent qu’il n’y a pas assez de policiers qui agissent pour résoudre ces problèmes. Je leur rappellerai qu’il y a eu 1200 véhicules enlevés l’an dernier sur la commune ».
Et de poursuivre : « On a constaté une baisse sensible du nombre de voitures brûlées depuis plusieurs années. On le sait, des gens extérieurs à Vénissieux se servent de la commune pour déclarer leur véhicule volé ou brûlé. À ce propos, je félicite l’ensemble de nos partenaires, de la police municipale, aux agents de surveillance de la voie publique en passant par le centre de sécurité urbaine. Ils font tous un travail remarquable. »
D’autres sujets ont quand même pu être abordés durant l’heure et demie d’échanges. Ainsi, répondant à un riverain qui s’étonnait du choix de la ville de ne pas « mieux équiper » ses fonctionnaires de police, Michèle Picard a réaffirmé son refus de « doter la police municipale avec des armes létales de catégorie B, dans la mesure où un armement défensif est suffisant pour se défendre, se protéger, se désengager ». Sur les impôts jugés trop importants, l’édile a rappelé que « depuis sept ans, la commune s’est engagée à contenir ses taux de fiscalité à leur minimum. » Enfin, concernant « l’insuffisance » des caméras de surveillance dans le quartier, le maire a souligné que le choix de leur emplacement n’était pas le fruit du hasard, et que la municipalité priorisait les secteurs sensibles.