L’ambitieux programme immobilier était à l’arrêt depuis 2019. Plus de quatre ans après l’achèvement d’importants travaux de désamiantage, démolition, dépollution et terrassement, le chantier reprendra prochainement. Les engins investiront le triangle situé entre l’avenue Viviani et la rue Louis-Blanc pour construire l’un des trois lots qui composent le programme privé Deltalys. Sur les 3,6 hectares de la friche industrielle, jadis occupée par Saint-Jean Industries (ex-fonderies Duranton-Sicfond), s’érigera l’immeuble Prisme.
Cet édifice répondra aux enjeux de la distribution urbaine de proximité. Il formera un maillon essentiel de la chaîne logistique de demain, idéalement situé à l’entrée sud de la Zone à Faibles Émission (ZFE) de la Métropole de Lyon. « Il ne s’agit pas d’une plateforme logistique mais bien d’une plateforme de dégroupage, assure le service communication du promoteur EM2C. Les palettes arriveront des grandes plateformes qu’on peut retrouver en périphérie. Ici, elles seront réceptionnées, puis dégroupée. Enfin, les produits seront acheminés en ville. »
Cinq niveaux, dont deux enterrés
L’équipement accueillera entre un à six utilisateurs, avec un gestionnaire commun. Le bâtiment sera partiellement recouvert de végétaux en façade et de panneaux solaires en toiture. Il offrira 21 400 m2 de surface de plancher répartis sur cinq niveaux, dont deux en sous-sol. Six élévateurs de palettes automatisés assureront des flux pouvant atteindre 70 palettes d’une tonne par heure chacun. 190 personnes seront amenées à travailler dans cet outil, 24 heures sur 24 : 108 chauffeurs livreurs et 82 personnes à demeure.
Si, pour Prisme, l’avenir semble tout tracé, ce n’est pas le cas des deux autres bâtiments du programme Deltalys. Et pour cause : Scalène et Isocèle, qui devaient abriter des bureaux et des activités en R+4 et R+3, sont toujours mis sur pause. « On en saura plus début 2024 », indique EM2C.
Un plan de circulation à remanier
L’activité trépidante au sein de Prisme génèrera forcément plus de trafic routier dans le quartier. Dans sa demande d’examen adressée au ministère chargé de l’environnement en janvier 2023, le maître d’ouvrage, la SAS La Fonderie, précise que la rue Louis-Blanc sera mise à double sens. « Ce principe préserve la section résidentielle de la rue Oradour-sur-Glane, justifie-t-il.
L’essentiel des flux, notamment poids-lourds, se reporte sur le carrefour Viviani-Blanc. » Les estimations des porteurs de projet tablent sur le passage d’une vingtaine de camions par jour. « L’ensemble des manœuvres s’effectueront à l’intérieur du site », ajoute le maître d’ouvrage.