Le comité de défense de l’hôpital Les Portes du Sud et de l’EHPAD La Solidage, les maires de Vénissieux, Feyzin, Corbas et Saint-Fons, ainsi que le député de la 14e circonscription enchaînent les déceptions. Aucun nouveau candidat ne s’est positionné pour reprendre les deux établissements de santé et ils ont appris, fin octobre, le refus de l’Agence régionale de santé (ARS) d’organiser une table ronde, comme ils le demandent pourtant avec insistance depuis plusieurs mois. Un refus motivé par « le cadre juridique » régissant la procédure engagée depuis l’été. L’ARS se contente de renvoyer à la future décision que doit rendre le tribunal judiciaire, le 28 novembre prochain, qui choisira parmi six dossiers de repreneurs.
« De qui se moque-t-on ?, dénonce la France Insoumise de Vénissieux dans un communiqué de presse. La directrice de l’ARS n’est pas sans savoir que ces dossiers soulèvent de grandes inquiétudes concernant l’unité des deux établissements, le maintien de la mission de service public et des services actuellement assurés, ainsi que le maintien de la totalité du personnel et leurs acquis sociaux. En l’état actuel des choses, tous ces dossiers se traduiraient par des coupes. » LFI déplore également que le ministre de la Santé n’ait « pas daigné répondre à la sollicitation du député Idir Boumertit« , qui lui demandait d’intervenir en faveur de l’organisation d’une table ronde.
Afin d’obtenir des éclaircissements sur le contenu des dossiers de reprise, le comité de défense des Portes du Sud et de La Solidage a déjà rencontré les potentiels repreneurs, le 6 novembre dernier. Un autre rendez-vous est prévu ce jeudi 9 novembre, auquel ne participera pas le Groupe Avec, que la CGT estime « hors-jeu au vu de ses problèmes judiciaires ».
Le syndicat, les personnels et les élus misent désormais sur la mobilisation populaire pour défendre la sauvegarde d’une offre de soins de qualité dans le Sud-Est lyonnais. Une manifestation est organisée le samedi 18 novembre, à 10h30, au départ de l’hôtel de ville de Vénissieux. Le cortège ira jusqu’à l’hôpital des Portes du Sud. « La lutte est notre seule force pour négocier avec les repreneurs et nous faire entendre par les pouvoirs publics », rappelle le comité de défense.
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