Lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Moulin-à-Vent/Georges-Lévy/Ernest-Renan, mercredi 18 octobre, la place de la voiture a été longuement discutée. Non pas pour évoquer la ZFE, qui concerne directement les habitants, ou le nombre de places de stationnement, mais pour aborder les incivilités liées à son usage.
« Rue Louise-Michel, c’est très compliqué le matin, avec la proximité de l’école du Moulin-à-Vent, de la maternelle et du collège privé La Xavière, assurait ainsi une habitante. Les parents se garent n’importe où. On ne peut pas partir travailler en raison des automobilistes stationnés en double file ! » « Certains se garent même sur le rond-point ! », ajoutait une voisine.
« Sans compter les voitures sur le trottoir, complétait une autre Vénissiane. Je suis assistante maternelle, je trouve cela très embêtant de devoir prendre des risques avec les enfants que je garde en marchant sur la chaussée. Et on se fait insulter quand on ose faire la remarque… »
« Nous sommes conscients de ces problèmes, a répondu le maire, Michèle Picard. Depuis le début de l’année, nous en sommes à plus de 1 300 verbalisations sur le quartier. Il est important de continuer à contacter la police municipale pour ces problématiques : plus on a de remontées, plus on peut passer pour faire cesser ces comportements. »
Plus de logements, plus de commerces ? Pas si simple
Sur la question de l’accès aux écoles, Véronique Forestier, adjointe au maire en charge de l’éducation, a précisé qu’un groupe de travail « se penche actuellement sur la question ». « Nous sommes en train de prioriser certains établissements, dont l’école du Moulin-à-Vent. Les solutions sont diverses, certaines rues pourraient devenir piétonnes à certaines heures, on peut aussi mobiliser des agents pour sécuriser le passage des enfants. Il faut y réfléchir collectivement. »
Concernant les insultes lancées par des automobilistes mal garés, Jean-Maurice Gautin, adjoint au maire en charge de la sécurité, a rappelé « le lancement, durant le Grand Rendez-Vous, d’une commission des incivilités ». « Les problématiques de comportement sont plus fréquentes le matin, notait l’adjoint. Cette commission aura vocation à chercher et proposer des solutions. »
Notons, enfin, qu’un habitant a souhaité savoir si de nouveaux commerces de proximité étaient prévu, « en lien avec les nombreuses créations de logement dans le quartier ». Réponse de Nicolas Porret, adjoint au maire en charge du dossier : « La Ville a peu de pouvoir en la matière. Dans le Centre, il existe un mécanisme de préemption, porté par la Métropole, qui permet de trouver des porteurs de projets qui répondent aux besoins de la population. Ce mécanisme n’existe pas au Moulin-à-Vent. Soyez simplement assuré que nous travaillons avec les promoteurs, pour favoriser les installations de commerces pertinents pour le quartier. »