La barrière de la discorde a été installée cet été, en amont de la rentrée des classes. Elle empêche toute circulation motorisée et tout stationnement sur la portion de la rue Jeanne-Labourbe située entre la rue de l’Église et l’avenue Jules-Guesde.
Pour la Métropole et la Ville, cet aménagement sécuritaire était indispensable pour garantir la tranquillité près des écoles et de l’aire de jeux pour enfants. Or, le report de circulation qu’il engendre aggraverait les bouchons dans le quartier, sans compter les difficultés supplémentaires pour stationner.
« Depuis que cette rue a été coupée, les voitures s’engagent rue de l’Église, rapporte un membre de l’auditoire de la salle de réunion Labourbe. Le boulevard Marcel-Sembat est bloqué. Aux heures des entrées et de sorties des écoles, tout est paralysé. »
Un autre voisin mécontent lui emboîte le pas: « Je veux bien entendre l’argument de la sécurisation. Mais je ne pense pas qu’il y ait eu ici beaucoup d’accidents ces dernières années. En fermant la voie, vous avez créé des problèmes de circulation et de stationnement. Et les gens se garent sauvagement sur les trottoirs. »
À Parilly, ce problème semble récurrent. Mais ces infractions ne restent pas toujours impunies. « La police municipale a dressé 1 524 verbalisations en un an, révèle le maire Michèle Picard. Soit 900 de plus que l’année précédente. »
« On serait obligé de faire des mises en fourrière »
Les élus municipaux expliquent avoir joué la carte de l’intérêt général. « Il y a, d’un côté, l’école maternelle et, de l’autre, l’école élémentaire, avec 440 élèves, justifie Véronique Forestier, adjointe à l’éducation. En voiture, la visibilité était mauvaise. » Lanouar Sghaier, adjoint à la voirie, rappelle que « la demande remonte à plusieurs années. Elle émane des conseils d’école, des parents d’élèves et des conseils de quartier. Nous avons également sécurisé d’autres abords d’écoles, au centre, à Ernest-Renan et à Charles-Perrault. »
D’autres voix suggèrent aux élus de rouvrir ponctuellement la rue les week-ends et pendant les vacances scolaires. C’est le cas d’une riveraine qui regrette de « devoir faire du slalom en passant devant Carrefour City et Maison Janna, où les véhicules se garent en double file dans les deux sens. »
Une option qui relève de l’impossible, selon Michèle Picard : « Des voitures pourraient se retrouver coincées à partir de minuit. Comme pour les jours de marché, on serait obligé de faire des mises en fourrière. On ne va pas rouvrir pour chaque voiture qui doit sortir. »
Pour autant, la situation actuelle n’est peut-être pas définitive. « Il s’agit d’une expérimentation, promet le maire. On améliorera les choses. Le dossier n’est pas fermé. Je vous incite à échanger avec les élus. »
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