Lui-même Vénissian parti à Paris, Hamed Delo est revenu dans sa ville questionner les gens sur ce qu’avaient été pour eux les années 90 dans la commune. Le résultat est un documentaire, Vénissieux 90, qui sera projeté à Gérard-Philipe le 6 octobre à 19h30 en avant-première.
« J’ai ressenti une véritable émotion de la part de certains interlocuteurs, explique le cinéaste. Je ne pensais pas que ces années s’étaient à ce point inscrites dans l’ADN. Beaucoup m’ont dit qu’ils seraient prêts à les revivre, et pas seulement parce qu’ils étaient plus jeunes. Cela repose sur des codes de vie différents, avec moins de difficultés, un contexte moins oppressant. On pouvait mieux économiser, le coût de la vie était plus accessible. Trente ans plus tard, les gens survivent. »
Il évoque également « un lien entre les gens, un vivre ensemble plus construits » alors qu’aujourd’hui, c’est « individualisme et égoïsme ». La grande difficulté a ensuite été, vu le nombre d’heures d’interviews dont il disposait, de remettre de l’ordre dans tout cela et de devoir malheureusement couper des interventions qu’il jugeait pourtant intéressantes. « La deuxième étape sera de mettre les interviews complètes sur une plateforme, pour qu’on puisse les découvrir dans leur intégralité. »
La projection sera suivie d’une discussion et d’un cocktail.
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