C’était une promesse du plan de mandat : la création d’un groupe spécifique pour agir contre les incivilités. Ce vendredi 29 septembre, lors de la troisième journée du Grand Rendez-vous, Michèle Picard, maire de Vénissieux, a lancé cette commission de prévention qui permettra “d’agir sur les causes et les conséquences de tels actes, mais aussi de faire évoluer l’action publique vis à vis de ces problématiques.”
Ce comité de trente personnes réunit des élus et des agents de la Ville ainsi que des partenaires comme des parents d’élèves, des bailleurs, des médecins ou des infirmières. Répartis en trois groupes, ils réfléchiront à des axes de travail autour des comportements individuels (déjections, crachats, dégradations) mais aussi des incivilités routières et des dépôts sauvages.
L’objectif ? Sensibiliser et responsabiliser les habitants face à leurs comportements du quotidien. “La commission sera coprésidée par le maire et l’adjoint à la sécurité, a expliqué l’édile de Vénissieux. Un bilan sera fait une fois par an relatif aux actions mises en place et aux orientations stratégiques à prendre. »
Michèle Picard rassure tout de même les habitants : “On ne mettra pas un agent ou un policier derrière chaque piéton, usager ou conducteur. Ce n’est ni une solution ni souhaitable, c’est donc à chacun de nous de respecter l’espace public, de respecter l’autre, de respecter le cadre de vie des Vénissians.”
Donner la parole aux habitants
À l’occasion de la présentation de cette commission, un atelier a été proposé au public. Des petits groupes composés d’habitants, d’élus, de membres d’associations et des forces de l’ordre ont pu réfléchir ensemble à la question des incivilités afin de donner des pistes de travail au comité : comment définir les incivilités ? Quelles sont les plus gênantes ? Quelles actions peuvent être mises en place pour lutter contre ?
Le constat est unanime : la propreté (encombrants, dépôts sauvages), les nuisances sonores et visuelles, le stationnement (incivisme routier, véhicules en double files), les dégradations de mobiliers urbains, les agressions verbales et les regroupements intempestifs sont les principales sources de mécontentement des habitants.
Plusieurs pistes de travail ont été évoquées par les participants pour changer ces comportements. Ils proposent de faire de la sensibilisation et de la prévention dès le plus jeune âge, de réaliser des actions sur la citoyenneté et la parentalité, de créer des brigades d’intervention et d’intensifier la vidéo-verbalisation. Toutes ces réflexions seront ensuite partagées avec la commission qui pourra s’appuyer sur ce travail pour élaborer son plan d’actions.
“C’est un combat quotidien, qui dépend d’une présence permanente sur le terrain et de nos capacités à nous adapter à de nouvelles problématiques […] C’est un équilibre à maintenir entre éducation-prévention-sanction. […] Je le dis et je le répète, le droit à la tranquillité est un droit majeur et nous avons l’obligation ensemble de remettre vingt fois, cent fois l’ouvrage sur le métier”, a conclu Michèle Picard.
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