Cela fait trois semaines que Faahd Alhamad, sa femme et ses cinq enfants dorment à la rue. Expulsés de leur logement, ils n’ont pas réussi à être relogés depuis, malgré leurs nombreux appels à la Maison de la veille sociale ou au 115.
« Il n’y a aucun hébergement d’urgence disponible, ils sont incapables de donner une date pour les reloger, la situation est bloquée, affirme le collectif Jamais sans toit de l’école Anatole-France, où sont scolarisés certains des enfants. Partout où ils appellent on leur dit que ça va être long. C’est un parcours du combattant. Ils sont dans une situation d’extrême précarité qui a augmenté ces derniers mois suite à l’inflation. »
Depuis son expulsion, la famille dort dans une tente, entre le collège Elsa-Triolet et l’école Anatole-France. Une situation dramatique tant pour les parents que pour les cinq enfants de 17, 14, 10, 6 et 4 ans. « Les enfants commencent à rater l’école, alerte le collectif. Il y a eu de la pluie ces dernières semaines, il commence à faire froid la nuit, ils n’ont pas de repas chaud, ils ne peuvent pas vivre dans ces conditions. »
L’école a donc décidé de se mobiliser pour venir en aide à la famille. Lundi après-midi, un goûter solidaire a été organisé afin de récolter des fonds pour leur offrir une nuit d’hôtel. Mais le collectif ne compte pas s’arrêter là : « Voir des élèves dans cette situation, ça nous brise le cœur. Cette famille a fui la Syrie et est arrivée en France en 2019. Ils sont demandeurs d’asile, ils ont vécu une guerre et ils en sont encore traumatisés. Nous envisageons toutes les possibilités, affirment les enseignantes. Nous sommes prêtes à bloquer l’établissement, à l’occuper, pour sauver cette famille. »
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