Le vieil immeuble de cinq étages, construit en 1970, a repris des couleurs. Après 18 mois de travaux, la résidence Léo-Lagrange, située dans le quartier et la rue du même nom, fait bonne figure depuis le mois d’avril.
La métamorphose est visible de l’extérieur : la peinture et l’isolation thermique des façades ont été refaites. Le ravalement et la pose de robinets thermostatiques sur les radiateurs ont fait passer l’étiquette énergétique de C à B.
À l’intérieur, les locataires jouissent désormais de la reprise des halls d’immeuble et cages d’escaliers. Dans tous les appartements, les sanitaires et salles de bain ont été refaits. « Il n’y a rien à redire, se réjouit Soumaya, locataire d’un T5. Ils ont déposé les petites baignoires pour installer des douches à l’italienne. On a une belle vasque avec un grand miroir. » À l’automne, cette mère de famille pourra juger sur pièces du confort thermique de son logement : « Au rez-de-chaussée, on sent vraiment le froid. En hiver, c’est insupportable. Et en été, on souffrait des odeurs des locaux à poubelles. On fermait nos fenêtres à cause des mauvaises odeurs. Les caves ont été condamnées. Maintenant, on a des cache-conteneurs sur le trottoir. »
« Besoin de revaloriser le patrimoine »
Pour mener à bien cette réalisation, le groupe CDC Habitat, qui gère ici 60 logements répartis sur six allées, n’a pas lésiné sur les moyens. L’opérateur de l’habitat d’intérêt public a engagé plus de 713 000 euros de fonds propres et contracté un emprunt d’environ 1,45 million d’euros auprès de la Banque des Territoires. La Métropole de Lyon a subventionné les travaux à hauteur de 210 000 euros.
« Nous avons investi entre 35 000 et 40 000 euros par logement pour cette réhabilitation, résume Anne Canova, directrice régionale de CDC Habitat, lors de l’inauguration organisée mercredi 13 septembre. Nous étions déjà intervenus en 1996 pour l’isolation thermique te les menuiseries, puis en 2012 pour reprendre l’isolation de la terrasse. »
CDC Habitat attend des résultats concrets dès cet hiver. En Auvergne-Rhône-Alpes, le groupe avait enregistré une économie d’énergie de l’ordre de 12 % lors de la dernière saison de chauffe, grâce aux différents travaux entrepris et aux efforts de ses locataires.
Pierre-Alain Millet, adjoint au maire délégué au logement, se félicite de ce type d’opérations : « Dans ce contexte de crise du logement, il existe un enjeu de construction, mais aussi de réhabilitation. On a besoin de revaloriser le patrimoine. C’est essentiel pour les habitants qui auraient l’impression qu’on construit du neuf par endroits au bénéfice de quelques privilégiés. »