Sports

Pour éviter la chute, Vénissieux FC veut retrouver le plaisir de jouer

Rétrogradé en Régional 2, le VFC retrouve le championnat avec la réception de la réserve d’Andrézieux, ce samedi à Laurent-Gérin. Avec l’espoir de rebondir.

Un des derniers entrainements des Vénissians, avant le début du championnat, le 9 septembre

Comment le Vénissieux FC en est-il arrivé là, lui qui était réputé pour son vivier d’espoirs du foot, sa capacité à attirer de nouveaux joueurs et surtout à retenir les meilleurs, son pouvoir de séduction qui lui permettait de faire venir des entraîneurs XXL, de Stéphane Paille à Karim Mokeddem ? Jean-Pierre Chaix, président depuis la fusion entre USV et ASM, l’assume : le club n’est plus ce qu’il était.

« Sur les deux derniers exercices, difficile de ne pas parler d’échec, notamment en ce qui concerne l’équipe fanion qui, faut-il le rappeler, était en position d’accéder en National 3 voilà deux ans. Mais des problèmes de vestiaires avaient mis fin à nos espoirs d’accession. »
L’effet boule de neige ne s’est pas fait attendre : des joueurs sont partis, dont une majorité de cadres et de compétiteurs expérimentés… « Et on n’a pas su trouver de solutions. Pouvions-nous retenir des joueurs à qui l’on proposait, ailleurs, des primes de match ou des fixes ? Alors que nous n’avions pas vocation à dégringoler en Régional 2, cette saison, nos seniors vont y évoluer. »

Faut-il craindre une chute sans fin ? « On a essayé de corriger tout ce qui n’a pas marché en fonction de nos moyens, reprend le responsable. Beaucoup de jeunes de VFC ont intégré le groupe, quelques anciens sont restés, et un nouveau coach nous a rejoints. On ne va pas s’attarder sur nos finances ou sur notre budget que l’on va devoir revoir à la baisse. Vous le savez bien, tout a augmenté : le prix de la baguette, celui de l’essence, de l’électricité… On espère attirer des partenaires, quels que soient leurs moyens. Notre club compte quelque 1100 licenciés, et il y a beaucoup d’autres choses à gérer. L’essentiel est de (re)découvrir la notion de plaisir, sur le terrain, aux entraînements, en matchs, à la buvette. Retrouver notre lustre d’antan commence par là. »

 

Tarek Bouabdellah (à g.) et Nouredine Kari

Questions à Nouredine Kari et Tarek Bouabdellah

« Mettre l’accent sur le travail »

Le manager général du club, Nordine Kari, sera davantage sur les terrains d’entraînement des seniors. Il forme un duo avec le nouveau coach, Tarek Bouabdellah.

Faut-il être inquiet de devoir faire appel à un nouvel entraîneur, le troisième en deux ans, voire quatre si on y ajoute l’intérim assuré par Willy Laviolette ?
– Nourdine Kari : « Inquiet, c’est un bien grand mot. Certes, on a dû s’adapter face à des situations assez compliquées à gérer, avec le remplacement de deux entraîneurs, dont l’un en cours de saison (Bounouara). Est-ce un mal pour un bien que de repartir, cette année, avec un groupe totalement rajeuni ? On peut le penser, on reconstruit. »

Pourquoi ce choix de venir entraîner à Vénissieux ?
Tarek Bouabdellah : « J’entraînais une équipe senior de Lyon Duchère. Suite à la rétrogradation de l’équipe fanion et la dissolution de mon équipe, il a fallu que je me lance dans un nouveau challenge. J’ai trouvé séduisante l’idée de reconstruire dans un club au riche passé. »

N’est-ce pas frustrant de passer de joueur de Ligue 2 (Red Star, Valence) à coach en régional, après avoir été pro à 18 ans ?
– T.B. : « Vraiment pas. L’important c’est l’envie, ma passion du foot, la volonté de faire cohabiter technique et physique, de tirer le meilleur d’un groupe qui a tout à apprendre. Un exemple pour être plus clair. Comment faire face à une équipe qui sur le papier nous sera supérieure ? Par une motivation décuplée, un engagement XXL. Je veux que mon groupe haïsse la défaite. »

Vous êtes-vous fixé des objectifs précis ?
– N.K. : « On reconstruit avec un groupe en apprentissage. On va d’abord éviter de se fixer tel ou tel objectif. Maintien ? Accession ? Ne nous prenons pas la tête. En décembre, on saura vraiment où nous situer par rapport à des grosses cylindrées (les réserves d’Andrézieux, d’Ain Sud…). On va mettre l’accent sur le travail, l’implication et l’investissement de tous. Et cette volonté de réussir qui nous a fait parfois fait défaut. »

On a l’impression que la fusion de l’USV et de l’ASM n’a pas été une réussite sur le plan sportif…
– N.K. : « Il y a ceux qui étaient pour cette fusion, d’autres hésitaient, ou la refusaient. C’est fait, on ne va pas revenir dessus. Maintenant, on essaie d’avancer. »

1 Commentaire

  1. Philemon

    2 mars 2024 à 14 h 48 min

    Bonjour monsieur je m’appelle Philémon j’ai 13 ans j’ai cherché club de foot parce que j’adore au foot depuis Afrique à voir

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