Tout l’été jusqu’à fin août, le cinéma propose de voir ou revoir quelques grands classiques. À commencer par des films de casse. C’est ainsi que sera proposé le 25 juillet à 18 heures Driver (1978) de Walter Hill, avec Ryan O’Neal et Isabelle Adjani. Puis, à 20h15, ce sera Trois milliards d’un coup (1968) de Peter Yates, avec Stanley Baker. D’un faux casse accompli pour piéger le héros braqueur à l’attaque du fameux train postal Glasgow-Londres, la soirée sera animée. On pourra également voir Trois milliards d’un coup le 19 juillet à 18h15 et Driver le 23 juillet à la même heure.
La même thématique sera abordée le 1er août avec, à 18 heures, Quand la ville dort (1950) de John Huston, où Marilyn faisait ses premiers pas ou presque. Puis, à 20h15, Un après-midi de chien (1976), formidable sujet de Sidney Lumet avec un Al Pacino étourdissant. On pourra également voir Un après-midi de chien le 26 juillet à 18 heures et Quand la ville dort le 30 juillet à 18h15.
Changement total de style avec le cycle suivant puisque seront abordées les œuvres de cinéastes hors normes tels que Bertrand Blier (Calmos), Marco Ferreri (La Grande Bouffe), Liliana Cavani (Portier de nuit) et Louis Malle (Lacombe Lucien). Dans Calmos (1976), la guerre des sexes est au plus fort. Les hommes fuient les femmes et celles-ci, en troupes armées, sillonnent les campagnes. Porté par un trio spectaculairement misogyne composé de Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort et Bernard Blier, le film s’enfonce volontairement dans la démesure et le mauvais goût. Et on en redemande.
Comme on redemande aussi La Grande Bouffe (1973), qui fit scandale lors de sa projection au festival de Cannes. Nous sommes à présent en présence d’un quatuor : Michel Piccoli, Marcello Mastroianni, Philippe Noiret et Ugo Tognazzi. Avec Andrea Ferreol, ce beau monde s’enferme dans une villa pour mourir par excès de nourriture et de sexe. Où comment la société de consommation est poussée à son extrême. C’est grotesque, politique, anarchiste, anti-tout et, surtout, revivifiant. Bonnes âmes s’abstenir.
Avec Portier de nuit (1974), Liliana Cavani explore la perversion. Il est question d’un bourreau nazi et d’une ancienne détenue qui rejouent, douze après la fin de la guerre, des relations sado-masochistes perturbantes. Il est encore question de la Seconde Guerre mondiale avec Lacombe Lucien, que Louis Malle propose la même année. Ici, un jeune homme veut faire de la Résistance et se retrouve dans la milice.
On l’aura compris, ces quatre derniers classiques ne caressent pas le public dans le sens du poil et ont le mérite de poser des questions escamotées par l’histoire officielle.
On pourra voir Calmos le 2 août à 20h15 et le 8 août à 18 heures. La Grande Bouffe sera projetée le 6 août à 18 heures et le 8 août à 20h15. Pour Portier de nuit, ce sera le 9 août à 20h15 et le 15 août à 18 heures. Pour Lacombe Lucien, le 13 août à 18 heures et le 15 août à 20h15.
Les derniers classiques de l’été s’attarderont sur le cinéma américain. D’abord avec Le Chant du Missouri (1944) de Vincente Minnelli, une comédie musicale avec Judy Garland programmée le 16 août à 20h15 et le 22 août à 20h15. Puis, dans un registre plus violent, avec Gun Crazy (Le Démon des armes, 1950) de Joseph Lewis, épopée à la Bonnie and Clyde où il est autant question de révolte que d’amour fou. Ce qui fut salué en on temps par le surréaliste Ado Kyrou. Ce film sera programmé le 20 août à 18h15 et le 22 août à 18 heures.
Jeremiah Johnson (1972) de Sydney Pollack n’a pas pris une ride. La nature, les Indiens et Robert Redford sont toujours aussi beaux. On le constatera le 23 août à 20h15 et le 29 août à 18 heures. Enfin, Soleil vert, un film de 1973 de Richard Fleischer censé se passer en 2022, finira en beauté ce cycle. C’est bien sûr de la science-fiction mais cela se rapproche tellement de ce que nous connaissons que le film et son casting (Charlton Heston en tête) sont devenus mythiques. Projections le 27 août à 18h15 et le 29 août à 18 heures.