Quel est le point commun entre Jey Khemeya, Kaynixe, Lujipeka, Gyslain.N ou HK ? Tous ces artistes sont programmés pour la 25e édition du festival Fêtes escales. Il se tiendra du 14 au 16 juillet dans le parc Louis-Dupic attenant à l’hôtel de ville. Trois jours de festivités gratuites alors que les cités populaires, au lendemain des émeutes, se réveillent avec la gueule de bois. On ne peut bien sûr prétendre tout oublier et tirer un trait rapide sur ce qui vient de se passer et dont quelques traces sont encore visibles dans la ville. On peut en revanche se retrouver tous ensemble, tous âges confondus, à écouter de la musique. « On lâche rien », a-t-on envie de crier et c’est justement le titre d’une chanson d’un des invités des festivités.
Le 14 juillet, le traditionnel pique-nique sera ponctué de quelques animations — moins que les années précédentes puisque sont annoncés une fanfare, La Cacophonie, la dictée menée par l’Espace Pandora et l’apéritif républicain offert par la municipalité. La Lyonnaise Jey Khemeya, dont le premier album, Perceptions, est sorti l’an dernier, nous bercera ensuite de ses douces mélodies, à partir de 18h30, avant les sets énergiques de Kaynixe (dès 20 heures).
Le 15 juillet, la soirée s’ouvrira à 19 heures sur la musique funky du quintet lyonnais Da Break. Organisé par le Pockemon Crew, le battle 6.9.2. avait suscité l’enthousiasme l’an dernier et sera certainement très suivi cette fois encore (à 20h30). À 22h30, le Rennais Lujipeka prouvera combien la scène alternative est riche en nouveautés.
Le 16 juillet, à partir de 18h30, place aux régionaux de l’étape, comme l’on dit au Tour de France. Afrotronic est un ensemble issu de l’école de musique Jean-Wiener qui regroupe enfants, ados et adultes et qui n’a qu’une idée en tête(s) : faire danser grâce à des impros collectives et sa « fraîcheur multigénérationnelle », ainsi que le soulignent les organisateurs. À 20 heures, Gyslain.N s’adressera aux âmes sensibles (le titre d’une de ses compositions) et on lui en saura gré, tellement c’est beau. Enfin, à 21h30, HK réveillera les souvenirs des manifs avec On lâche rien ! — une de ses chansons reprises en boucle ces derniers temps — et mettra des fourmis dans les jambes avec Danser encore. « Il vous emporte, lit-on dans le dossier de presse, dans une irrévérence joyeuse avec une irrépressible envie de se retourner, de s’aimer, de sourire et de danser. » Comment mieux terminer cette édition que sur ces mots-là ?
Le métissage musical de Jey Khemeya
La chanteuse lyonnaise Jey Khemeya, qui connaît une ascension fulgurante, sera présente le 14 juillet, de 18h30 à 19h30. Jey a débuté sa carrière musicale en 2020. Après onze années de clarinette au Conservatoire de Lyon, elle décide de se lancer dans le chant, en 2018. L’aventure se concrétise après deux années de travail avec la sortie de son premier EP, Perceptions, le 16 septembre 2022.
Influencée par Alicia Keys, Jorja Smith ou encore Christina Aguilera, Jey Khemeya écrit des textes puissants où se mêlent la profondeur de la soul, la rythmique du hip-hop, la force du rock et la poésie du rap. La musique et le chant, moyens d’expression privilégiés, lui permettent de partager et d’exprimer ses émotions. Dotée d’une réelle sensibilité artistique et ouverte sur le monde, elle souhaite continuer à enrichir ses musiques ainsi que la variété des sujets évoqués. « Je réserve deux surprises, deux nouveaux titres, pour les Fêtes Escales », nous promet-elle.
Jenna Boudaoud
Gyslain.N veut exprimer l’universel
Slameur professionnel depuis 2017, Gyslain.N sera présent le 16 juillet, de 20 heures à 21 heures. Chez cet artiste, champion de France de slam en équipe en 2016, tout débute par une volonté d’écrire et d’« exprimer l’universel ». La musique et le rythme sont pour lui un moyen de renforcer l’impact de ses paroles qui priment. Les mots qu’il considère comme des armes dans nos sociétés sont lourds de sens. Scandés ou murmurés avec musicalité, ils permettent de revenir sur différentes émotions que chacun peut éprouver.
« J’ai un projet hybride, je m’inspire à la fois du rap, de la chanson ou encore de la poésie, explique-t-il. Et tout ça baigne dans un héritage de la musique noire comme le gospel, la soul, la funk et le rap. »
Moins codifié que le rap et ouvert à tous types de profils, le slam est, selon lui, un moyen de sublimer la langue. Poète, écrivain, slameur, rappeur, Gyslain.N professe une passion pour l’art qui ne présente aucune limite. Ses performances très physiques sont un moyen pour lui de se donner entièrement à son public.
Jenna Boudaoud
vénissian
17 juillet 2023 à 13 h 10 min
Dommage pour le samedi 15 juillet, mais par contre le dimanche n’est pas une soirée appropriée pour envoyer les décibels, nombreux sont les habitants qui travaillent le lundi, et impossible de dormir avec un tel vacarme! Les riverains du parc qui ne peuvent participer pour diverses raisons sont tenus éveillés malgré eux! les murs des immeubles vibrent! Un lieu plus adapté aux concerts doit pouvoir être trouvé pour que chacun participe ou pas selon son choix personnel.