Après un troisième week-end consécutif de grève les 8 et 9 juillet, la situation s’est durcie au Centre nautique intercommunal (CNI), géré par les communes de Lyon, Saint-Fons et Vénissieux.
Les employés assuraient jusqu’à présent un service à peu près normal en semaine, mais les maîtres nageurs et sauveteurs (MNS) ont arrêté le travail, le lundi 10 juillet, vers 14 heures. En conséquence, les quelque 600 visiteurs présents ont dû quitter l’établissement, et les usagers désireux d’y entrer, rebrousser chemin ! Ce qui ne s’est pas fait sans difficulté.
« C’était une vraie pagaille, témoigne un employé du service technique du CNI, qui compte au nombre des grévistes. Des agents de la police municipale étaient présents. Ça nous fait de la peine d’en arriver là, mais on n’a toujours pas de nouvelles de la direction, on est vraiment déçus. Personne n’a daigné nous rencontrer. »
Pour rappel, cette grève illimitée commencée le 21 juin porte sur une demande de revalorisation des rémunérations, par le biais d’un relèvement du régime indemnitaire et d’une progression du montant des chèques-restaurants. Juliette, Xavier et Karim, le trio de représentants des personnels grévistes (caisses, services techniques et MNS) précise que « la revendication porte sur une augmentation mensuelle d’environ 200 euros ». Et d’ajouter : « Depuis la réouverture de l’équipement nautique, il y a huit ans, aucun ajustement salarial n’a été opéré aux caisses, et les quelques mesures prises pour les deux autres services sont insignifiantes. Pire, le nombre d’agents techniques a été réduit de moitié sur certains créneaux. »
Négociations au point mort
Nacer Khamla, le président du CNI, regrette les difficultés occasionnées par la fermeture du CNI, ce lundi en début d’après-midi. « L’évacuation des usagers n’était pas sans risque, souligne-t-il. Vu le contexte, la chaleur, les déceptions, cela aurait pu dégénérer. Quant à ma position, ainsi que celles des adjoints aux sports de Saint-Fons et Lyon, elle reste la même depuis le début de ce conflit, elle s’appuie sur une réalité : le budget des trois villes est bouclé, et il est impossible d’agir sur la fiscalité, c’est-à-dire en jouant sur les impôts. On travaille sur d’éventuelles solutions, mais sincèrement, je ne vois pas encore lesquelles. »
Les grévistes eux, restent déterminés : « On ne lâchera pas », préviennent-ils.
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