Les policiers municipaux de Vénissieux prévoient de débuter, ce jeudi 13 juillet, une grève reconductible, afin de réclamer des armes de catégorie B. Cette demande est portée par le syndicat Force ouvrière, qui la justifie par le contexte de violences urbaines traversé par de nombreux quartiers en France, dont certains de Vénissieux.
Si cette demande n’est pas ancienne — les derniers échanges sur le sujet remontent à 2019 —, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, n’envisage pas d’y accéder. L’élue indique « humainement pouvoir la comprendre », mais refuse « l’escalade » : « Si on arme la police municipale, alors c’est la porte ouverte à tout, estime le maire. Ensuite, on arme les pompiers ? Et si les mortiers utilisés par les jeunes sont remplacés, en réponse, par des armes létales ? On utilise des armes encore plus lourdes ? »
Et Michèle Picard de rappeler que la police municipale « a des missions distinctes de la police nationale, avec laquelle elle travaille en complément ». « Le maintien de l’ordre, c’est avant tout de la responsabilité de la police nationale. Que celle-ci ait besoin de moyens supplémentaires, je dis oui. Mais ce n’est pas aux agents de la police municipale, qui ne forment pas une police nationale bis, de se substituer à ce qui reste une responsabilité de l’État. »
« Les agents de la police municipale disposent d’équipements défensifs importants, rappelle Michèle Picard. Nous leur fournissons des lanceurs de balles de défense, des pistolets à impulsion électrique, des tonfas ou des matraques télescopiques, des casques, des gilets par balle, des jambières, des extincteurs portatifs ou encore, depuis peu, des cache-cous ignifugés. Et nous sommes ouverts à toute expérimentation de nouveaux équipements. Mais nous n’allons pas ajouter d’armes létales, il n’en est pas question. »
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