Violences urbaines : le PCF appelle à « travailler tous ensemble, dans le dialogue »

Alors que la nuit précédente a de nouveau été, partout en France, le théâtre de violences urbaines, la section locale du Parti communiste appelle les habitants à « se rassembler et à agir pour obtenir les moyens nécessaires dans nos quartiers ». Les militants regrettent ainsi « les dégradations des biens publics si nécessaires aux habitants, comme celles contre les modestes biens des habitants des quartiers populaires » qui « ne font qu’aggraver les difficultés, diviser les populations, nourrir une extrême droite menaçante ».

« La mort du jeune Nahel à Nanterre sous le tir d’un policier bouleverse, suscite colère et inquiétude, commente le PCF. Nous partageons ces sentiments et la peine de la famille. (…) Il est inacceptable qu’un jeune, qui plus est encore mineur, perde la vie dans ces conditions. Cela ne doit plus arriver. Le fossé entre la police et les habitants des quartiers populaires ne cesse de grandir entre sentiments d’abandon et de criminalisation. Toute la vérité doit être faite et la justice rendue. Ce nouveau drame place l’État face à ses responsabilités, celui de promouvoir une police empreinte des valeurs républicaine. »

« L’embrasement qui a suivi le drame témoigne de la crise sociale et politique que traverse notre pays. Faut-il rappeler que ce gouvernement vient d’imposer un recul de l’âge de la retraite, que les charges liées à l’énergie et les prix alimentaires explosent mettant en difficultés une part de plus en plus importante de la population ? Parcours sup, stigmatisation des bénéficiaires du RSA, déclarations répétées d’Emmanuel Macron sur les quelques mètres qu’il suffirait de faire pour trouver un emploi, réorganisation de pôle emploi devenant France Travail… À travers ces propos et décisions le pouvoir affiche son mépris pour les habitants des quartiers populaires, particulièrement les jeunes. C’est une forme de violence sociale subie au quotidien. »