Si le conseil municipal de ce lundi 19 juin avait pour premier « gros sujet », le vote du compte administratif 2022, d’autres délibérations se sont révélées importantes. Elles concernaient, notamment, la crise énergétique, l’esplanade de l’avenue Jean-Cagne, ou encore la labélisation « TETE-CAE » en lien avec l’Agenda 21 de Vénissieux.
Mais commençons par le compte administratif 2022. Présenté par Bayrem Braiki, adjoint au maire en charge des finances, il est marqué par des recettes qui ont atteint 140,94 millions d’euros, pour des dépenses à hauteur de 122,82 millions. Un budget sain donc, avec des dépenses d’équipements portées en 2022 à 15,7 millions d’euros (pour l’extension du groupe scolaire Joliot-Curie et la maison de l’enfance Anne-Sylvestre notamment), signe de la « montée en puissance de la réalisation des projets de la Programmation pluriannuelle des investissements », a estimé Bayrem Braiki. « Depuis 2014, plus de 120 millions d’euros de dépenses d’équipement ont été réalisées », a-t-il rappelé.
« Nos finances sont saines, nos capacités d’autofinancement supérieures à 15 millions d’euros, et notre ratio dette par habitant est trois fois moins élevé que la moyenne des villes de la même strate, 477 euros contre 1362 euros/habitant, a commenté le maire, Michèle Picard. Nos efforts payent. Il ne s’agit pas de capitaliser nos ressources financières, mais de les rendre redistributives et structurantes pour tous les Vénissians. »
Sans surprise, l’opposition n’a pas fait la même lecture de ce compte administratif. Ainsi, Maurice Iacovella (groupe « Vénissieux Pluriel ») a incité le maire à « réduire la fiscalité foncière », un « fardeau qui pèse sur les Vénissians en ces temps d’inflation ». Et Lotfi Ben Khelifa (groupe « Ensemble pour Vénissieux, Groupe de Gauche Progressiste, Socialiste et Écologiste ») a réclamé « un peu plus d’ambition pour Vénissieux » : « Il va falloir investir davantage. Les équipements existants ne suffiront pas pour accueillir dignement les futurs Vénissianes et Vénissians. »
Crise énergétique : des subventions votées
Ce conseil municipal a aussi permis aux élus de voter une première série d’attributions de subventions aux associations touchées par la crise énergétique. Rappelons, à cet égard, qu’une enveloppe d’un montant total de 300 000 euros avait été mise en place fin janvier dernier. Dans ce cadre, la première série d’attributions, à hauteur de 76 410 euros, va permettre d’aider, entre autres, les centres sociaux des Minguettes, le Vénissieux FC, le Secours populaire et le CMOV Gym-Danse-Trampoline à faire face aux hausses des coûts de l’énergie.
Autre sujet de ce conseil municipal : l’esplanade située entre les numéros 14 et 32 bis de l’avenue Jean-Cagne. Elle s’appelle désormais « esplanade Frida-Kahlo ». « Devenue une icône planétaire, l’artiste mérite que l’on dépasse l’image commerciale qui lui a été associée pour explorer en profondeur son œuvre et l’affirmation de la place de la femme au cœur d’une société mexicaine à l’époque très patriarcale, a commenté Michèle Picard. (…) La Métropole devrait donner son accord afin que le nom de Frida Kahlo soit accolé au nom de la station du T4 Cagne. De par son parcours, son œuvre, ses blessures intimes et ses engagements, Frida Kahlo a bien toute sa place dans notre ville. »
Notons, enfin, que les élus ont voté en faveur du renouvellement de la labellisation « Territoire engagé transition écologique climat air énergie » (TETE-CAR, ex-Cit’énergie), permettant une révision de l’Agenda 21 de Vénissieux à hauteur de 2030. « Nous proposons de travailler à un nouvel agenda 2030, articulant le plan d’action de la Ville, le rapport annuel de la situation en termes de développement durable et le référentiel TETE-CAR, tout en recherchant la cohérence avec la démarche métropolitaine de transition et résilience », a expliqué Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du développement durable. Une révision qui impliquera les habitants, au travers des conseils de quartier et du conseil citoyen pour un développement humain durable.