Tout au long du mois de mai, chaque mardi à la pause déjeuner, les enseignants de la cité scolaire Sembat-Seguin de Vénissieux ont organisé des rassemblements de protestation devant les grilles de l’établissement. Ces « mardis noirs » visaient à obtenir plus de moyens humains et financiers pour redonner aux élèves d’authentiques chances de réussites et rétablir un climat scolaire serein. Le rectorat n’a apporté aucune réponse aux revendications des profs. Mais le mouvement ne s’essouffle pas ; au contraire il s’étend.
Premier à se joindre à la mobilisation : le lycée Robert-Doisneau de Vaulx-en-Velin, qui fait face à une situation très similaire à celle de Sembat. La contestation touche désormais le lycée Jacques-Brel de Vénissieux et les établissements Frédéric-Faÿs de Villeurbanne et Albert-Camus de Rillieux-la-Pape. S’ils présentent quelques disparités, tous ces lycées de l’Est lyonnais ont en commun de ne pas bénéficier des moyens de l’éducation prioritaire, alors qu’ils accueillent des élèves de collèges REP ou REP + qui rencontrent des difficultés scolaires et sociales spécifiques.
Un rassemblement commun est prévu devant le rectorat de Lyon ce mercredi 14 juin, à 14h30. « L’an passé déjà, nous nous étions mobilisés en cette même période et pour les mêmes raisons, rappelle le collectif de professeurs, soutenus par des élus et des parents d’élèves. (…) Aujourd’hui, nous demandons à être de nouveau reçus collectivement pour échanger autour des moyens pérennes et justes qui permettraient à nos élèves de vivre pleinement la promesse de l’école républicaine : avoir les mêmes chances de réussite que tous les élèves de France. »
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