Craignant que le 74e Paris-Colmar, une course mythique réservée aux marcheurs, soit rayée des calendriers l’an prochain, Azouz Seffari, athlète de l’AFA Feyzin/Vénissieux, s’y est inscrit il y a près d’un an. « Trois parcours étaient proposés, le 432 km, le 320 km et le 216 km. Pour moi, il s’agissait d’une découverte, j’ai donc opté pour le dernier« .
Au menu de sa préparation de longue haleine programmée sur neuf mois : du fond avec quatre séances d’entraînements hebdomadaires à Parilly, les 100 km de Millau, les 8 heures de Charly ainsi que les 100 km du championnat de France. Après avoir satisfait au cahier des charges – trouver un conducteur et un ravitailleur, une centaine d’euros d’inscription –, l’artiste, enseignant aux ateliers d’arts plastiques Henri-Matisse, a pris le départ de son périple, le 30 mai, de Château-Thierry. « On avait planifié une journée type avec mes accompagnateurs, détaille Azouz. En termes de distance à parcourir (une cinquantaine de kilomètres par jour), de règles alimentaires à respecter (par exemple 30 g de glucides et de 40 à 80 cl 1 d’eau par heure) ainsi que le lieu d’hébergement de la soirée, réservé très tôt… »
Et on peut dire que le programme a été suivi à la lettre. « Je n’ai eu aucun souci, aucun bobo, j’ai souvent été classé entre la 3e et la 6e place lors des cinq étapes. J’ai même franchi en tête le col du Calvaire. Sur le 216 km, il y a eu cinq abandons sur la quinzaine de participants. J’ai des souvenirs plein la tête, comme le passage près des vignes vers Châlons-en-Champagne. Décor sublime. »
Les marcheurs ont traversé trois régions, huit départements et cent cinquante communes. Azouz a fini 6e au général et 5e masculin. « Pendant quinze jours, repos total. Mais je vais m’empresser d’aller remercier Abdel, à J’aime Chaud, avenue Jules-Guesde, qui m’a donné un coup de main. »
Bonne nouvelle, le Paris-Colmar rebaptisé Paris-Alsace est reconduit l’an prochain. L’artiste va se lancer sur le 432 km. Il va devoir mettre les bouchées doubles.
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