Photo : Hélène Lacombe
Ils ne lâchent rien. Les enseignants du lycée Marcel-Sembat continuent leur lutte malgré la non-réponse du rectorat. Leur dernière mobilisation, le 3 avril dernier, a été un échec puisque l’académie n’a pas souhaité répondre à leurs demandes, justifiant que l’établissement « dispose de moyens suffisants : les mêmes que les autres lycées publics de même taille et même profil« .
Ils ont donc décidé de changer de stratégie. À partir de ce mardi, et tous les mardis jusqu’à la fin du mois, les profs vont se réunir, devant l’établissement, de 12 heures à 12 h 30 pour les « mardis noirs ». Ils veulent dénoncer le manque de moyens financiers, humains et leurs conditions de travail qu’ils jugent « délétères ». Tous vêtus de noirs, ils souhaitent interpeller les parents et les élèves pour qu’ils rejoignent le mouvement et qu’ensemble, ils montrent leur colère face « au mépris du rectorat et du ministère ».
« Cette mobilisation est unitaire et nous souhaitons rassembler toutes les composantes de l’établissement. Le lycée professionnel Marc-Seguin devrait aussi rejoindre le mouvement. Notre indice de positionnement social (IPS) s’écroule, il nous faut une baisse des effectifs en classe et suffisamment de personnel », précise Patrick Samzun, délégué Sud éducation au lycée Marcel-Sembat. Cette situation mène à une baisse des résultats pour les élèves, dénonce une professeure présente : « C’est ce la maltraitance et on ne les entend pas ».
Pierre Matéo, conseiller municipal et président du conseil de quartier Jules-Guesde était présent pour apporter son soutien aux professeurs mobilisés. D’autres actions devraient être organisées, comme des « dye-in » avec des banderoles : « Nous voulons que ce mouvement soit visible et récurrent, que cette action monte en puissance », affirme Patrick Samzun.
