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Antonio J. Raposa : l’horreur est humaine

Habitant depuis trois ans à Vénissieux, il publie son premier roman, « Vengeance macabre », aux éditions Vérone. Frissons garantis.

Un homme revient à Lyon pour revoir son frère et sa mère. Mais il va en découdre avec un esprit malfaisant qui s’en prend à sa famille. Voici le thème, simple et finalement prenant, du premier roman d’Antonio J. Raposa, qui a grandi à la campagne et vit aux Minguettes depuis trois ans.

Publié aux éditions Vérone, l’ouvrage (Vengeance macabre) est le fruit d’un pari. « J’écrivais juste de petits trucs pour moi, confie Antonio. Lors du premier confinement, je regardais avec ma copine un film d’horreur très nul. Je lui ai dit que je pouvais faire mieux et elle m’a mis au défi. »

Antonio se met alors à écrire, pendant deux mois, le genre d’histoires qu’il aime bien, celles qui font peur. « Non stop », précise-t-il. Une fois son texte relu, il l’envoie à huit maisons d’édition. « J’ai reçu six retours positifs. J’ai fait un pré-tri en fonction de ce que les gens pensaient de ces structures sur Internet et j’en ai sélectionné trois. Je leur ai posé à toutes les mêmes questions et j’ai finalement choisi les éditions Vérone, qui avaient été les plus sympathiques au téléphone. »

Sa Vengeance macabre est publiée à compte d’auteur et Antonio réussit à négocier son financement. Il en résulte un joli bouquin d’horreur qui se lit parfaitement, avec toutefois des fautes d’orthographe qui mériteraient d’être corrigées afin que tout soit parfait.

Car Antonio sait raconter son histoire de fantôme et saisir le lecteur. « Au début, raconte-t-il, je me torturais l’esprit : comment tourner tout cela ? Je me suis dit qu’il fallait écrire comme je pensais, sans chercher à produire des phrases trop complexes. Que ce soit un livre de chevet pour lire le soir, pour un moment de frisson. Quand l’esprit est fatigué, on n’aime pas trop se trouver face à des formulations difficiles. C’est pour cela aussi que mes chapitres sont courts. Si on lit la nuit, on peut les arrêter très vite et avoir envie de reprendre le livre le lendemain. »

C’est aussi la nuit que notre jeune auteur a principalement écrit, souvent accompagné de musiques horrifiques (comme la bande originale de L’Exorciste), des mélodies pour le mettre dans l’ambiance.

Autre originalité, c’est que le fantôme ne se contente pas d’être juste là pour faire peur. « Il expose son point de vue et je trouvais important de lui donner la parole. Le ressenti du fantôme manque souvent dans les films ou certains livres. Mon fantôme a gardé cette part d’adolescence et de mauvaise foi, qui lui fait dire que c’est toujours la faute des autres. »

Antonio ne pense pas s’arrêter en si bon chemin. « Avant la publication, je me suis essayé dans un autre genre, la science-fiction, mais me suis aperçu que ce n’était pas mon thème. Je préfère l’horreur et je m’y plonge régulièrement, tant dans mes lectures qu’avec des films. »

Déjà, plusieurs personnes de son entourage ont demandé une suite à Vengeance macabre. « J’ai noté quelques idées pour un potentiel autre bouquin. »

Vengeance macabre est sorti le 6 décembre. On peut se le procurer sur les sites en ligne (Cultura, Fnac, Amazon, Decitre…) et Antonio a démarché Carrefour pour que le livre puisse se trouver en rayons. Il attend la réponse.

Vengeance macabre d’Antonio J. Raposa, éditions Vérone, 162 pages, 16 euros.

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