Alors que la trêve hivernale se termine ce vendredi soir, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a annoncé avoir pris de nouveaux arrêtés interdisant, sur le territoire communal, les expulsions locatives sans solution de relogement, les coupures d’énergie et les saisies mobilières. Pour justifier ces textes déposés en Préfecture, l’élue s’est notamment appuyée sur « un contexte économique et social sans précédent », dans lequel la reprise des expulsions locatives serait « aussi incompréhensible qu’inacceptable ».
« Les crises s’additionnent, le mal-logement s’enracine, la flambée des prix de l’alimentation, des loyers, de l’énergie, impacte très fortement le pouvoir d’achat des Français, rappelle le maire de Vénissieux. 14,6 % de la population n’a plus accès aux droits les plus fondamentaux. 12 millions de nos concitoyens ne se chauffent pas ou plus. Plus d’un million de personnes sont privées de toit personnel, parmi elles, 42 000 enfants dorment dans des hébergements d’urgence, dans des abris de fortune, ou dans la rue. »
Comme tous les ans, le préfet devrait à nouveau contester, dans les prochaines semaines, la légalité de ces textes devant le tribunal administratif. Un rendez-vous auquel Michèle Picard s’est préparée. « Mes arrêtés portent cette volonté de faire jurisprudence, dans le plus strict respect de la loi, afin que des solutions justes et humaines soient trouvées. Face à l’urgence sociale, il est urgent de protéger nos concitoyens les plus modestes. Mon combat est politique et juridique. Un combat pour la dignité humaine. »
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