Désormais, il y a trois logements d’urgence à destination de femmes victimes de violences, à Vénissieux, Saint-Fons et Corbas. Ce vendredi 24 mars, Alain Viollet, maire de Corbas, a en effet signé la convention de partenariat du dispositif intercommunal de mise à l’abri, déjà rejoint en 2019 par Saint-Fons.
Rappelons que c’est en 2012 que la ville de Vénissieux, avec l’association VIFFIL, a créé ce système d’accompagnement et de suivi pour les femmes victimes de violences physiques ou psychologiques au sein de leur logement.
Ces trois appartements sont mis à disposition des femmes qui résident dans l’une des trois villes. Lorsqu’une femme victime de violences conjugales se présente, une évaluation de la situation est réalisée par le commissariat de secteur et/ou VIFFIL qui décide si elle peut rester dans sa ville de résidence ou s’il est préférable, pour sa sécurité, de loger dans une autre commune.
« Aucun amour ne justifie la violence et l’emprise, a déclaré Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, en charge de l’égalité femmes-hommes. On ne pourra s’en sortir qu’en travaillant ensemble : les collectivités, les associations, la justice et l’État, nous devons tous œuvrer dans le même sens. Nous mettons les femmes en sécurité, mais il y a aussi un accompagnement social global et complet pour les aider à retourner dans le droit commun. »
Plus de 550 victimes par jour en France
Une réflexion partagée par le maire de Corbas, Alain Viollet : « C’est une absolue nécessité. On s’associe à ce mouvement et on met à notre tour un logement à disposition pour accompagner ces femmes. Nous allons leur apporter notre soutien et la perspective d’une autre vie que celle qu’elles ont pu subir. »
En France en 2021, 280 000 victimes de violences conjugales ont été recensées d’après l’association VIFFIL. « Cela fait plus de 550 victimes par jour », ajoute Alain Viollet.
Pour avoir accès à ce dispositif, plusieurs solutions sont proposées aux femmes. Elles peuvent entrer en contact avec le CCAS, le commissariat ou les associations locales. « Il faut être fier de ce dispositif, affirme Christian Duchêne, maire de Saint-Fons. Tout le monde doit être prêt à entendre et décrypter l’alerte d’une femme, il ne faut pas attendre la menace imminente. »
Le dispositif distingue désormais la mise à l’abri, et la mise en sécurité d’urgence. Lorsqu’une femme est mise en sécurité d’urgence, cela signifie que le risque de féminicide à son encontre est très élevé et qu’il lui faut une protection rapide. Concernant la mise à l’abri, l’association VIFFIL espère de nouveaux partenaires afin d’élargir le nombre de logements mis à disposition.