Directeur immobilier territorial Sud-Est de la SNCF, Thierry Bauchet indiquait quelques chiffres sur le technicentre de La Mulatière, alors que la presse était conviée, ce 13 mars, à la découverte du futur grand lieu culturel de la métropole. « Sur 20 hectares et 80 000 m2 de bâtiments, il jouxtait la liaison ferroviaire Saint-Étienne/Lyon, qui fut la deuxième liaison voyageurs ouverte en 1832. En 1846, Alphonse Clément-Desormes a eu l’initiative de développer ici ses ateliers. » C’est là que se tinrent la construction et maintenance de machines à vapeur, puis de locomotives électriques. Inutile de préciser que le nom de cet immense espace emblématique était tout trouvé : les Grandes Locos.
« Ce site, expliquait Bruno Bernard, président de la Métropole, accueillera les grands événements culturels. La Métropole a acheté les halles 8 et 9 et s’inscrit donc dans la durée. Nous allons consacrer 17 millions d’euros sur la totalité du projet. »
Vice-président chargé de la culture au Grand Lyon, Cédric Van Styvendael annonçait que, dès 2024, se tiendraient déjà ici les Nuits sonores (en mai-juin), le Lyon Street Food Festival (en juin) et la Biennale de l’art contemporain (de septembre à décembre), les usines Fagor, où cette dernière se tenait, étant à présent dévolues à la maintenance des transports en commun.
Présents aux côtés des personnalités nommées et de Béatrice Vessiller (Vice-présidente chargée de l’urbanisme et du cadre de vie à la Métropole) et Dominique Mounier (adjoint délégué à l’urbanisme et l’activité économique à La Mulatière), les organisateurs des prochains événements ne pouvaient tous qu’être satisfaits, de Vincent Carry (Directeur général d’Arty Farty pour les Nuits sonores, « prêt à ouvrir le bal le premier ») à Laurent Bayle (Président des Biennales de Lyon), de Tiago Guedes (pour la Biennale de la danse) à Émeric Richard et Thomas Zimmerman, co-fondateurs du Lyon Street Food Festival.
Afin de concrétiser ce « challenge unique et passionnant » (Tiago Guedes), cet emplacement « à la fois dedans et dehors de Lyon, au potentiel exceptionnel » (Laurent Bayle), les travaux vont à présent démarrer, qui devraient s’étendre jusqu’en 2027. À côté des grands projets culturels, le site devrait également accueillir deux recycleries professionnelles, des logements, des services et des activités économiques.