Aldes est l’un des premiers employeurs privés de la ville, et l’un des plus anciens. L’aventure a commencé en 1925, quand Bernard Lacroix crée une société spécialisée dans le découpage-emboutissage et la fabrication des grilles d’aération métalliques. Dans les années 70, son fils, Bruno, propulse la PME familiale au rang de leader européen du secteur de la ventilation mécanique. Aujourd’hui, c’est Stanislas Lacroix, petits-fils du créateur, qui préside aux destinées de ce fleuron de l’industrie régionale. L’entreprise a encore pris une nouvelle dimension depuis son arrivée aux affaires en 2011. Le groupe Aldes aéraulique emploie désormais 2200 personnes dans le monde et réalise 400 millions de chiffre d’affaires annuel. Son activité touche à l’ensemble des technologies d’amélioration de la qualité de l’air et du confort thermique.
Se voir et se parler
L’innovation est dans l’ADN de cette entreprise. À l’image du nouveau siège social bâti en bordure du boulevard Joliot-Curie. « Il est conçu comme une vitrine de notre savoir-faire », annonce Stanislas Lacroix en nous accueillant. Partout, des écrans indiquent la température et la qualité de l’air. La construction intègre les dernières normes environnementales, et même au-delà. Mais l’innovation n’est pas que technologique ou écologique. Elle touche aussi à l’agencement, à la circulation des hommes, des idées et des informations. « Nous avons voulu un lieu permettant de se voir et de se parler, de recréer une dynamique collective, de mieux collaborer en interne par la mobilisation des équipes », détaille le PDG.
Le cœur du bâtiment est un patio en plein air arboré digne des plus belles terrasses lyonnaises. Autour, de manière concentrique, sont répartis trois espaces : une première couronne dotée de salons et autres lieux de convivialité, une seconde avec des salles de réunion de différentes tailles, et la troisième qui abrite les postes de travail proprement dits. Mais entre ces trois sphères, aucune coupure réellement visible, rien que de la transparence. Le résultat est bluffant.
Le papier est sorti de l’entreprise
« Il y a autant de places de bureaux que de places de rencontre, reprend Stanislas Lacroix. Nous avons voulu changer le schéma classique. » Ce changement est même visible dans les espaces de travail traditionnels : très peu d’armoires de rangement, pas de documents qui encombrent les bureaux, l’ambiance est épurée, comme allégée. « Le papier est sorti de l’entreprise, confirme le PDG, c’est possible avec la digitalisation. »
Quand arrive la pause déjeuner, la visite se conclut par l’espace restauration. Là aussi, les codes sont cassés : grandes tablées, coins plus intimes, manges-debout… la diversité est au menu. Et dans l’assiette, une cuisine faite sur-place. Accessible aux travailleurs des entreprises voisines, cette « cantine » – si l’on peut dire –, loin d’être reléguée dans un secteur discret, s’ouvre directement sur l’accueil du bâtiment. « Oui, car on peut aussi y accueillir de grandes réunions pour des occasions spéciales », précise le guide face à notre étonnement.
Quelque 350 salariés, auparavant répartis sur plusieurs sites de l’agglomération, bénéficient depuis la rentrée de ces conditions de travail optimales. En ajoutant les deux sites de production du boulevard Joliot-Curie et de l’avenue Francis-de-Pressensé, Aldès aéraulique emploie aujourd’hui 500 personnes à Vénissieux. Et son développement ne devrait pas s’arrêter là. « Nous sommes très attachés à la commune, souligne Stanislas Lacroix. Notre histoire continuera de s’y écrire. »
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